Fiat-Chrysler : alliance à l’étude
Fiat, Chrysler et Cerberus Capital Management (qui détient 80,1 % du constructeur américain) ont annoncé qu'ils avaient conclu un accord préliminaire pour étudier une éventuelle alliance. Après les premières réunions, il appert que Fiat pourrait prendre 35 % de participation dans Chrysler, selon un dispositif qui éviterait à Fiat de sortir de l'argent et qui permettrait à Chrysler de bénéficier des technologies de la firme turinoise dédiées aux modèles de petite et de moyenne gamme. Pour Chrysler, qui vit désormais au jour le jour avec l'épée de Damoclès de la fin mars au-dessus de la tête, date butoir pour un éventuel remboursement du financement d'urgence attribué par l'Etat américain, il peut s'agir d'une carte maîtresse pour son plan de relance qui sera soumis à l'administration car cela lui ouvre des perspectives de commercialisation de petits véhicules faisant valoir une empreinte environnementale tout à fait décente. De son côté, Fiat s'ouvrirait notamment la voie des Etats-Unis, élément non négligeable quand on sait que le groupe a reporté à 2011 l'arrivée d'Alfa Romeo sur le nouveau continent et qu'il souhaite y distribuer la 500. Cependant, la route est encore longue et l'accord ne sera pas officiellement paraphé avant avril, c'est-à-dire après les auditions de Bob Nardelli et ses équipes devant le Congrès. Or d'ici là, chaque semaine sera éternelle…
Sergio Marchionne multiplie les contacts
Cette annonce n'est guère surprenante dans la mesure où début décembre, John Elkann, vice-président de Fiat, affirmait que "dans un scénario de consolidation, la priorité est de trouver le bon partenaire et la juste combinaison", relayé quelques jours plus tard, par Sergio Marchionne, administrateur délégué, soulignant que "la recherche d'alliances était nécessaire pour espérer faire partie des cinq ou six groupes automobiles appelés à survivre à la crise". D'ailleurs, le groupe italien poursuit ses différents tours de table. Si la piste BMW semble moins active ces derniers temps, notamment à cause du déséquilibre financier entre les deux groupes, les négociations avec PSA Peugeot-Citroën demeurent d'actualité, même si le montage est complexe eu égard aux implications politiques nationales et européennes du dossier. En outre, ce rapprochement, déjà largement effectif sur le VUL, n'aurait de sens sur le VP que sous l'angle de la réduction des coûts, tant les groupes sont proches (gammes, marchés etc.). Vu le contexte économique, une quelconque formalisation a donc peu de chances d'aboutir cette année.
FOCUSDates repères 1983 : Fiat quitte le marché américain sur un échec cuisant |
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