Fiat 500 électrique : "Du masochisme industriel"
Lors d’un discours au banquet annuel de la Société des ingénieurs de l’automobile, le patron de Fiat et Chrysler a éclairé la Fiat 500 électrique d'un nouveau jour : "Nous perdrons 10000 dollars par voiture. La faire à grande échelle relèverait du masochisme industriel." Dans cette situation, le groupe prévoit de ne vendre que quelques centaines d'unités en Californie. La rentabilité de la petite citadine électrique, pourtant affichée à 31800 dollars, est principalement plombée par le prix de sa batterie.
Cependant, le patron italien, qui veut, et va, innover encore, rappelle le rôle de chacun : "il y a dix ans, l’hydrogène était annoncé comme une véritable révolution. Maintenant, ce sont les véhicules électriques. Les régulateurs devraient adopter une position neutre vis-à-vis des choix technologiques." Il souligne aussi que, "nous [les constructeurs], ne pouvons pas anticiper tous les cas de figure". D'autant qu'il faut bien dire que les ventes ne décollent pas vraiment dans le pays. En effet, en 2012, les véhicules hybrides rechargeables et électriques ont représenté seulement 0,5% des immatriculations américaines.
Quant à l'avenir de l'industrie automobile en général, Sergio Marchionne campe sur ses positions, imaginant toujours que seulement cinq à six très grands groupes survivront. "Ni Fiat ni Chrysler n’auraient pu survivre seuls." Le patron de Fiat et Chrysler estime que "pour dégager un bénéfice substantiel, un constructeur doit produire au moins 6 millions de véhicules par an et au moins un million par plateforme de production".
Victor Sedano
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