Face au scepticisme électrique, Stellantis accélère sur l’hybride

Les clients européens ne veulent pas de voitures électriques ? Proposons-leur des hybrides ! C’est le sens du dernier communiqué de presse du groupe Stellantis.

Le constructeur dirigé par Carlos Tavares entend étoffer son offre hybride pour "répondre à la demande de ses clients européens". Il n’est pas question ici d’hybride rechargeable, qui reste néanmoins d’actualité, mais d’hybride 48 V.

Six nouveaux modèles équipés d'ici 2026

Stellantis, qui comptera bientôt 30 modèles dotés de la technologie e-DCT, prévoit d’en ajouter six d’ici 2026. Il n’est pas précisé à ce stade les marques et produits concernés.

Pour l’heure, la gamme hybride 48 V la plus étoffée se trouve chez Peugeot avec les 208, 308, 308 SW, 408, 2008, ainsi que les nouveaux 3008 et 5008. Opel (Corsa, Astra, Astra SportsTourer, Mokka, Frontera et Grandland) et Citroën (C3, C3 Aircross, C4, C4X, C5 Aircross et C5X) ne sont pas en reste.

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La technologie se révèle en revanche plus discrète chez les autres marques du groupe. Alfa Romeo la propose avec les Junior et Tonale, DS avec les DS3 et DS4, Fiat avec les Panda et 600, Jeep avec les Avenger, Renegade et Compass, et enfin Lancia avec l’Ypsilon et Maserati avec le Grecale.

"Cette technologie améliore non seulement l’efficacité et les performances des moteurs à combustion traditionnels, mais elle nous propulse également vers un futur à faibles émissions, avec une autonomie accrue des véhicules et un prix plus abordable pour nos clients", assure Uwe Hochgeschurtz, directeur des opérations pour l’Europe élargie.

1,2 million d'unités en capacité annuelle

Stellantis affirme que ses ventes de modèles hybrides ont bondi de 41 % en Europe à fin mai 2024. Une montée en puissance matérialisée en France par un volume de 44 000 immatriculations, soit près de 17 % de l’activité du groupe au premier semestre.

La montée en puissance de la demande et du nombre de modèles équipés est un défi industriel que Stellantis assure être en mesure de surmonter. Sa capacité de production de systèmes e-DCT dans les usines de Metz (57) et Turin, en Italie, est supérieure à 1,2 million d’unités par an.

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Pour rappel, la technologie e-DCT de Stellantis consiste en une boîte de vitesses électrifiée à double embrayage se composant d’un moteur électrique de 21 kW. Vient s’ajouter une batterie 48 volts de 0,9 kWh de capacité qui permet de rouler jusqu’à un kilomètre en électrique.

En ville, le constructeur assure qu’il est possible d’évoluer 50 % du temps sans solliciter le moteur thermique. Cela se traduit par une baisse des rejets de CO2 de 20 % par rapport à un équivalent thermique.