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Constructeurs

Entretien avec Thierry Lespiaucq, directeur Volkswagen France : "Les showrooms, aussi grands soient-ils, vont devenir trop étroits"

Publié le 30 mars 2007

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
En attendant 2008 et une véritable offensive produits, Volkswagen France veut maintenir sa position dans l'Hexagone tout en préparant le réseau à la future croissance. Journal de l'Automobile. Vous avez fini l'année 2006 à + 3,5...

...% et vous débutez l'année 2007 à + 3 %. Ces chiffres correspondent-ils à vos attentes ?
Thierry Lespiaucq. Nous sommes complètement en ligne avec nos objectifs. Nous voulions atteindre 7 % de parts de marché et nous avons réussi. Cette année, en attendant l'arrivée des nouveaux modèles en 2008, nous voulons maintenir un rythme équivalent et ce début d'année est positif. Les valeurs sûres enregistrent toujours de bons résultats. Le Touran, avec son nouveau facelift, fait un carton et la Golf, depuis les modifications de gammes et d'équipements de décembre dernier, enregistre également de très bons résultats.


JA. Quelles sont vos ambitions avec la Golf SW que l'on découvre ici à Genève ?
TL. Même si le marché français n'est pas un véritable marché de breaks, contrairement à l'Allemagne, à l'Italie ou même aux Pays-Bas, la Golf SW devrait représenter 2 500 unités par an. Un objectif raisonnable que nous allons toutefois essayer de dépasser. Nous allons la promouvoir, motiver notre réseau pour la présenter et la vendre.


JA. Volkswagen met l'accent sur le BlueMotion. Que peut représenter cette technologie en France ?
TL. La démarche BlueMotion a débuté avec la Polo. Le but est de réduire, le plus possible, les consommations et les émissions en partant d'un modèle existant. Le travail se concentre sur les pneumatiques, l'aérodynamisme, les rapports de boîte, le moteur et l'injection. Ainsi, une Polo BlueMotion émet moins de CO2 qu'une Prius. Quant à la Passat BlueMotion, elle va être un modèle de volume pour nous, car elle sera la seule, et la première berline de ce gabarit, à passer sous la barre de 140 g/km de CO2. C'est essentiel pour les sociétés avec une TVS de 700 e par an au lieu de 1 200 à 1 400. Nous allons certainement avoir un gros succès auprès des entreprises.


JA. Quel est le surcoût à l'achat d'une Passat BlueMotion ?
TL. La Passat BlueMotion est un peu plus équipée qu'une version Confort, mais le supplément de prix est estimé à 1 200 e. Ce qui est amorti en un an et demi pour une entreprise. Sans compter le gain lié à une consommation plus basse.


JA. Un mot sur votre réseau et sa rentabilité en 2006 ?
TL. Je suis extrêmement satisfait et je pense que le réseau l'est également. Nous avons retrouvé une confiance réciproque. Quant à la rentabilité, elle a atteint 1,4 % en 2006. Une belle performance.


JA. Que vous inspire le fait qu'Audi veuille plus d'exclusivité ?
TL. Ça tombe très bien car nous aussi ! Plus sérieusement, nous sommes complètement en phase avec Audi et nous travaillons en étroite collaboration avec Patrice Franke. Cette volonté de séparation correspond à un besoin des deux marques. Avec les produits qui vont arriver en 2008 et 2009, les showrooms, aussi grands soient-ils, vont devenir trop étroits.


JA. Avez-vous déjà défini un calendrier pour cette opération ?
TL. Audi a un calendrier et nous allons le suivre. Ensuite, cela se fera en fonction des opportunités, des besoins d'investissements pour Audi. Nous allons faire en sorte que la marque Volkswagen reste seule, sauf dans des cas économiques où il sera nécessaire de réintégrer une autre marque du groupe pour assurer la pérennité et la rentabilité de l'entreprise. A première vue, ces cas seront une minorité. Un distributeur Volkswagen est tout à fait capable de trouver, seul, sa rentabilité comme Audi d'ailleurs.


 Propos recueillis
 par Christophe  Jaussaud

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