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Constructeurs

Entretien avec Alain Visser, directeur marketing Europe Opel-Vauxhall

Publié le 24 mars 2006

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
"Il serait naïf de croire que l'on peut rester à l'écart de cette guerre des prix" Après une année 2005 satisfaisante, les ambitions d'Opel repartent à la hausse en 2006 mais surtout en 2007. Alain Visser nous explique pourquoi le futur s'annonce...
"Il serait naïf de croire que l'on peut rester à l'écart de cette guerre des prix" Après une année 2005 satisfaisante, les ambitions d'Opel repartent à la hausse en 2006 mais surtout en 2007. Alain Visser nous explique pourquoi le futur s'annonce...

...meilleur.


Journal de l'Automobile. Opel finit l'année 2005 sur le podium des ventes en Europe. Une troisième place synonyme de bonne année ?
Alain Visser. Une bonne année au global. La marque Opel enregistre toutefois un léger recul, de 1,2 %, mais pour GM l'année 2005 reste une année de croissance notamment grâce à la bonne performance de Chevrolet. De plus, l'image de nos marques s'améliore sur tous les marchés, ce qui est un facteur extrêmement important pour nous. De la même manière, GM comme Opel enregistrent une croissance de leur profitabilité. Un bilan qui nous rend optimiste pour 2006, d'autant qu'il y aura de nombreux lancements cette année. Nous avons commencé avec le face-lift du Meriva et viendront ensuite l'Astra TwinTop, l'Antara et la nouvelle Corsa, le lancement sans nul doute le plus important. La nouvelle Opel GT, présentée ici, arrivera sur le marché en fin d'année. 2006 est l'année d'excellence de l'élargissement de notre portefeuille de produits.


JA. Mais souvent le renouvellement de nombreux modèles entraîne un tassement des ventes dans un premier temps. Ne craignez-vous pas, finalement, que 2006 soit assez difficile notamment avec la Corsa en fin de vie ?
AV. Malgré son âge, la Corsa enregistre encore de bons résultats. Evidemment lorsque vous lancez un nouveau modèle sur un segment aussi important, il y a un risque de voir les ventes se tasser. Mais pour les autres nouveautés, l'Astra TwinTop et l'Antara, ce sont de nouveaux produits donc du volume additionnel.


JA. En Europe, le Meriva finit l'année premier, malgré son âge, devant la Modus. Une bonne surprise ?
AV. C'est une énorme satisfaction, d'autant qu'il existe des produits beaucoup plus récents sur le marché. Nous avons toujours pensé que le Meriva occupait une place particulière. Il est plus grand que la Modus et moins grand que le Zafira, au cœur du segment des monospaces. Avec le nouveau Zafira et le Meriva face-lift nous sommes très confiants quant à notre performance sur ce segment qui affiche toujours une croissance en Europe.


JA. La nouvelle GT aura-t-elle le même rôle que le Speedster dans la gamme Opel ?
AV. Il est évident que la nouvelle GT reste une voiture de niche avec des volumes assez restreints. Cependant, pour nous, elle est une manifestation de l'avenir d'Opel notamment en ce qui concerne le design. L'image est plus importante que le volume dans ce cas précis.


JA. 2005 reste une bonne année. Vous envisagez 2006 sereinement. Donc 2007, avec les nouveautés en année pleine, devrait être une excellente année n'est-ce pas ?
AV. Nous sommes effectivement optimistes. Toutes les nouveautés viendront jouer à plein durant l'année 2007. Notre portefeuille de produits sera alors excellent. Je crois que notre stratégie est la bonne pour augmenter notre performance en Europe. Toutefois, il ne faut pas voir ici un optimisme démesuré, gagner 0,5 ou 1 % de part de marché reste très difficile. Mais je crois que nos produits constituent un avantage par rapport à la concurrence.


JA. Ne craignez-vous pas une intensification de la guerre des prix en 2006 ? Cela vous inquiète-t-il ?
AV. Oui, bien sûr. Mais cela inquiète toute l'industrie automobile car les petites voitures ne sont pas les seules touchées. Aujourd'hui on peut même assister à une guerre des prix entre les marques premium. C'est du jamais vu ! Qui aurait cru cela il y a quatre ou cinq ans ? Maintenant le marché automobile en Europe, presque sans exception, est devenu extrêmement agressif. Il serait naïf de croire que l'on peut rester à l'écart et je ne vois aucuns signaux nous annonçant un retournement de situation. Il faut que l'on soit agressif mais d'une manière intelligente afin de conserver notre profitabilité et ne pas écorner notre image.


Propos recueillis
par Christophe Jaussaud

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