En Normandie, Volvo Trucks accélère sur l'électrique
"En 2030, 50 % de notre production ici sera du véhicule électrique." Marcus Hörberg, président de Volvo Trucks France, apparaissait très enthousiaste, jeudi 24 février 2022, lors de sa première visite de l’usine Renaut Trucks de Blainville-sur-Orne (14). Celui qui a pris ses fonctions le 1er février dernier a également rappelé que le constructeur produirait uniquement des camions sans émission de CO2 dès 2040. Des paliers restent à franchir avant l’objectif final de neutralité carbone en 2050.
L'électrique produit en série
Avec 42 % de parts de marché sur le poids lourd électrique en 2021, Volvo Trucks propose déjà une gamme complète et assure désormais une production en série sur le site de production situé à deux pas de Caen. 15 000 véhicules sortent chaque année de l’usine aux plus de 2 000 salariés et elle affiche aujourd’hui une capacité de production de 2 000 camions électriques. "Les systèmes sont automatisés, ce qui garantit la qualité, mais ce sont des humains qui certifient le produit final, grâce au savoir-faire Volvo depuis 65 ans", explique Fabrice Picodot, salarié sur place depuis 16 ans.
300 employés assurent la production sur la ligne de montage, où cohabitent les véhicules électriques, diesel et gaz. 90 % des pièces y sont montées en série, avant que le camion électrique sorte non roulant. Il est transféré au bâtiment des finitions, où deux équipes de quinze personnes installent les supports de batteries, très épais, puis les batteries elles-mêmes avant de réaliser le branchement du système en 600 volts, une opération très normée. Dans ce bâtiment, on remarque d’ailleurs une installation incendie particulièrement impressionnante. La charge des batteries se fait sur place car, pour des raisons de sécurité, elles n’arrivent sur le site qu’à 25 % de charge maximum.
Pas peu fiers de cette intégration des véhicules électriques à la production en série du site de Blainville-sur-Orne, les dirigeants de Volvo Trucks France sont conscients du travail qu’il reste à accomplir pour faire de cette énergie alternative, dont les coûts resteront encore un moment plus élevés que les carburants traditionnels, une énergie dominante. "Nous savons le faire, mais nous n’y parviendrons pas tout seul, affirme Laurent d’Arnal, directeur commercial de Volvo Trucks France. Les clients, les pouvoirs publics et les fournisseurs d'énergie, entre autres, devront nous suivre."
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