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Constructeurs

“En cinq ans, nous avons augmenté nos volumes de 50%”

Publié le 14 février 2013

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Pour la 15e fois en seize ans, Audi a bouclé l’année en affichant une hausse de ses ventes mondiales. La marque d’Ingolstadt, qui vise le leadership mondial Premium à l’horizon 2020, a progressé dans toutes les régions, même en Europe.
Luca de Meo, membre du directoire d’Audi AG, responsable ventes et marketing.


JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Avec 1 455 100 ventes en 2012, soit une hausse de 11,7 %, Audi a établi un nouveau record. Quelles ont été les satisfactions en termes de produits et de marchés ?
LUCA DE MEO.
Les satisfactions sont nombreuses car Audi a battu des records de ventes dans 50 pays. Cependant, je tiens à souligner la performance de la marque en Europe, où elle a progressé de 2 % malgré un contexte difficile. En Chine, avec une croissance de 29,6 %, Audi est devenue la première marque Premium à avoir franchi la barre des 400 000 ventes annuelles. Même si les volumes sont plus modestes avec 33 500 immatriculations, nous avons progressé de 44 % en Russie. Quant aux Etats-Unis, nous sommes satisfaits de notre progression de 18,5 %. Durant toute l’année, nous avons battu chaque mois un record pour terminer l’exercice à 139 310 immatriculations. En quatre ans, nous avons augmenté nos volumes de 50 %. Et nous l’avons fait d’une manière saine, car tous les indicateurs sont bons, que l’on regarde la profitabilité du réseau, le niveau d’incentive accordée ou la valeur résiduelle.

JA. Audi souhaite devenir la première marque Premium à l’horizon 2020. Cet objectif sous-entend-il également la première place sur le marché américain ?
LdM.
Nous sommes la première marque Premium en Chine et en Europe, donc la logique voudrait que nous le soyons aussi à terme aux Etats-Unis. L’ambition est là, mais cela se fera en respectant notre plan stratégique. Pour l’heure, nous devons réduire l’écart avec nos concurrents sur ce marché.

JA. Dans cette optique de croissance, la nouvelle usine d’assemblage au Mexique peut-elle avoir le même effet accélérateur que celle de Chattanooga pour Volkswagen ?
LdM.
Naturellement. D’autant que le Q5, qui sera produit au Mexique à partir de 2016, est déjà le modèle le plus vendu aux Etats-Unis. Cette usine va effectivement nous permettre de gagner du terrain, pas seulement aux Etats-Unis, mais dans toute cette région. Cette implantation au Mexique, comme celle en Chine, à Foshan, ou les récents investissements à Györ, en Hongrie, témoignent de cette volonté de croissance d’Audi.

JA. Comment percevez-vous l’arrivée des constructeurs américains dans l’univers Premium ?
LdM.
Il faut y voir une tendance de fond, une réponse à la bipolarisation du marché automobile. Ensuite, de mon point de vue, il faut plutôt juger ces arrivées comme des opportunités de croissance pour le marché Premium dans son ensemble. Il est naturel que certains investissent pour entrer et jouer un rôle sur ce marché, mais le parc existant ou l’image de marque demeurent des facteurs clés. Cela étant, nous observons, tout en restant concentrés, mais aussi stimulés par la compétition avec nos concurrents allemands.

JA. Enfin, un dernier mot sur le marché européen. Quel est votre scénario pour l’année 2013 dans l’univers Premium ?
LdM.
Pour cette année, nous estimons que le marché Premium devrait se stabiliser, voire même légèrement décroître. Dans ce contexte, et comme nous l’avons déjà réalisé en 2012, Audi vise une légère croissance. En effet, nous pourrons compter sur le Q3, mais aussi sur la montée en puissance de l’A3 et surtout sur l’arrivée, en février, de l’A3 Sportback, qui devrait représenter au moins 60 % du mix.
 

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