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Constructeurs

En Afrique, les vieux Diesel posent aussi problème

Publié le 7 février 2018

Par Tanguy Merrien
2 min de lecture
Si près de 5 millions de VO quittent l'Europe chaque année pour le continent africain, la plupart d'entre eux sont aussi vieux et polluants. Du coup, certains se demandent s'il n'est pas temps de professionnaliser le marché de la seconde main de l'autre côté de la Méditerranée.
Si près de 5 millions de VO quittent l'Europe chaque année pour le continent africain, la plupart d'entre eux sont aussi vieux et polluants. Du coup, certains se demandent s'il n'est pas temps de professionnaliser le marché de la seconde main de l'autre côté de la Méditerranée.

 

Pour beaucoup de professionnels, l'Afrique est une porte de sortie pour écouler les véhicules d'occasion. Ainsi, on dénombre entre 4 et 5 millions le nombre de véhicules de seconde main qui quittent l'Europe pour l'un des 54 pays qui composent le continent africain.

 

Beaucoup de ces véhicules, 450 000 environ, sont écoulés notamment à Cotonou, principal port du Bénin, pour ensuite partir sur les marchés nigérian, togolais, burkinabé ou malien. D'autres, environ 80 000, sont acheminés au Cameroun ou au Sénégal, plus de 70 000 unités, pour les principaux ports d'attache d'Afrique de l'Ouest. Depuis tout temps, les VO importés constituent la base du marché automobile africain bien plus que le marché VN qui ne concerne que 2 000 à 3 000 unités annuelles.

Et ce phénomène risque de perdurer dans les années à venir, s'inquiète notamment l'Adiac, l'agence d'information d'Afrique centrale. En effet, cette dernière s'interroge sur les répercussions de l'affaire du Dieselgate pour le continent africain. "Dans quelques années, c'est sur le continent que se déverseront les millions de Diesel dont l'Europe voudra se débarrasser pour préserver l'environnement, et donc lutter contre la pollution. Ils continueront à recracher leurs Nox responsables de dizaines milliers de morts", s'inquiète l'Adiac dans un article récemment paru. Un scénario qui préoccupe aussi l'Organisation mondiale de la Santé qui craint de voir "le marché africain inondé par ces Diesel".

 

D'où la question légitime posée par l'Adiac sur les bienfaits de transformer le marché du VO en Afrique. En effet, avec près de 5 millions d'unités importées chaque année, l'agence se demande si les professionnels de l'automobile ne feraient pas mieux de réfléchir à "une ouverture du secteur", qui pourrait constituer "un véritable nouveau créneau"…

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