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Constructeurs

Dorothée Bonassies, Volkswagen France : "Nous visons 7,2 % de part de marché en 2025"

Publié le 27 février 2025

Par Christophe Jaussaud
5 min de lecture
A l'occasion du lancement du Tayron, un nouveau SUV 7 places, la directrice de Volkswagen France est revenue sur les ambitions de la marque pour l'exercice qui s'ouvre.
Dorothée Bonassies, directrice de Volkswagen France, lors du Mondial de Paris 2024. ©Volkswagen

JA. : Après une année 2024 solide, vous débutez l'exercice 2025 avec des immatriculations en hausse de 30 % en janvier. Cette dynamique peut-elle durer ?

 

Dorothée Bonassies : Nous allons tout faire pour ! Il faut toutefois reconnaitre que la base de comparaison par rapport à 2024 nous est favorable. Cela étant, notre dynamique est réelle et dans la lignée de notre fin d'année. Après avoir affiché une part de marché de 7 % en 2024, notre objectif est d'atteindre 7,2 % cette année, sur un marché que nous estimons pour l'heure à 1,75 million de VN. Nous débutons cet exercice avec un bon portefeuille de commandes avec environ deux à deux mois et demi d'activité.

 

 

JA. : En 2024, vos commandes de modèles électriques ont augmenté de 55 %. Comment expliquez-vous ce chiffre et quelles sont vos ambitions en la matière en 2025 ?

 

D.B. : Ce très bon résultat est dû à plusieurs facteurs. Le repositionnement tarifaire de nos modèles électriques est un incontestable levier tout comme l'évolution des produits, tels l'ID.3 ou l'ID.4 qui ont bénéficié de belles améliorations. Cette année, nous visons 18 % de nos ventes en modèles 100 % électrique.

 

 

 

 

Cette part de 18 % pour vos modèles électriques apparait relativement faible alors que de nombreux constructeurs visent 22 à 25 % sur le marché français. Comment l'expliquez-vous ?

 

D.B. : Il faut également y ajouter nos hybrides rechargeables de nouvelle génération sur les Golf, Tiguan, Tayron, etc. avec lesquels nous visons aussi 18 % de nos ventes. Ce chiffre parait ambitieux au regard des 7,1 % que nous avons réalisé en 2024 mais il est réaliste compte tenu de la qualité et des performances de nos nouveaux modèles PHEV qui peuvent afficher jusqu'à 140 km d'autonomie électrique. Puis, cette année nous n'aurons pas de contrainte de production contrairement à 2024 où nous avons manqué de volume. Ces modèles seront de belles armes de conquête, notamment dans l'univers des sociétés. Au global, nous visons environ 40 % des ventes avec nos modèles électrifiés.

 

 

La répartition de vos ventes entre particuliers et professionnels a-t-il vocation a évaluer ?

 

D.B. : Aujourd'hui, les professionnels représentent environ 33 % de nos ventes et cette part devrait rester stable dans les mois à venir. En revanche, sur le seul marché des électriques et des électrifiés, la part BtoB devrait augmenter jusqu'à 35 %.

 

"Nous devons être plus fort sur les plus grandes flottes"

 

Ces nouvelles offres électriques et PHEV peuvent-elles vous permettre de toucher de nouveaux clients professionnels ?

 

D.B. : Jusqu'ici, nous sommes plutôt performants sur les flottes de moins de 100 véhicules, où nous affichons une part de marché de 8 %. Il faut ici souligner le travail remarquable du réseau. Maintenant, il est vrai que l'on doit être plus fort sur les plus grandes flottes. C'est un travail de longue haleine pour nous, comme pour le réseau, mais effectivement nos produits actuels sont des atouts pour améliorer notre performance.

 

 

Vous lancez le Tayron, le remplaçant du Tiguan Allspace. Quels sont vos ambitions avec ce nouveau modèle et quel rôle jouera-t-il aux côtés du Tiguan ?

 

D.B. : Le Tiguan demeure l'un de nos bestsellers avec encore 20 000 livraisons attendues cette année après plus de 18 000 commandes enregistrées en 2024. Le Tayron vient parfaitement compléter notre offre sur ce segment. Ce SUV familial 7 places devrait représenter environ 2 200 ventes additionnelles.

 

Le Volkswagen Tayron, un SUV 7 places, vient s'intercaler entre le Tiguan et le Touareg. ©Volkswagen

 

La gamme du Tayron est relativement restreinte avec, par exemple, l'absence des variantes quatre roues motrices. Pourquoi ce choix ?

 

D.B. : C'est un choix essentiellement dicté par des raisons fiscales car ces modèles se retrouveraient hors marché avec les malus CO2 et au poids. Dans ces conditions, nous ne pouvons pas offrir un produit accessible. Car il ne faut pas oublier que Volkswagen veut continuer à offrir le meilleur de la technologie au meilleur prix. Nos offres de financement avec des loyers compétitifs nous permettent de rendre encore plus accessibles nos modèles.

 

 

 

 

Quel a été le niveau de rentabilité de votre réseau en 2024 ?

 

D.B. : Grace à un bon dernier trimestre, la rentabilité moyenne de notre réseau a été de 1 % l'année dernière. Nous travaillons tous pour que ce soit encore mieux en 2025, avec une rentabilité espérée de 1,5 %. Je souhaite notamment que le véhicule d'occasion retrouve son rôle de fort contributeur après une période plus difficile en raison de la hausse des prix et de l'agressivité sur le VN. Les premiers signaux sont positifs. La variation des frais financiers sera aussi un élément à surveiller.

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