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Constructeurs

Comment la guerre en Ukraine secoue, aussi, l’industrie automobile

Publié le 28 février 2022

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
La guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie auront de nombreuses répercussions dans tous les domaines. Dans l'automobile, Renault reste le constructeur le plus pénalisé.
Renault reste le constructeur le plus exposé en Russie avec trois usines et des ventes qui se sont élevés à 482 264 unités en 2021.

Le marché automobile russe oscille entre 1,7 et 2,1 millions de voitures neuves par an. En 2021, ce dernier a représenté 1,650 million d’immatriculations, un volume en baisse de 5,3 % par rapport à 2019.

 

Renault, Volkswagen et Stellantis sont les constructeurs les plus exposés, étant les groupes les plus actifs dans le pays à des degrés différents. Le groupe Renault, qui a pris le contrôle du constructeur Avtovaz en 2017, détient 28,8 % de parts de marché avec un total de 482 264 véhicules.

 

Le constructeur y est présent sous la marque Lada mais avec le sigle du Losange avec l’Arkana (mais sur la base d’une plateforme différente du modèle connu en Europe), le Duster et le Kaptur (sur la base du Duster).

 

En 2021, le chiffre d'affaires d'AvtoVaz a progressé de 10,4 % à 2,850 milliards d'euros grâce aux hausses de prix et un effet mix qui a compensé l'impact négatif de la devise. Le bénéfice opérationnel s'est élevé à 250 millions d'euros.

 

La marque Lada est la première marque distribuée en Russie et affiche une part de marché de 21 %. La Vesta et la Granta occupent respectivement les 1er et 2e places dans le classement des ventes en Russie.

 

Une production réservée au marché local

 

Lors des résultats financiers du groupe français, Luca de Meo, directeur général du groupe Renault, et Clotilde Delbos, directeur général adjoint assuraient que "le système est autosuffisant en Russie avec un financement assuré par des banques locales. Le seul souci est de faire parvenir les pièces de l’extérieur du pays pour l’assemblage des Lada et Niva."

 

AvtoVaz possède trois usines sur le sol russe : à Togliatti, à Izhevsk et à Moscou (pour l’Alliance). Mais la production réalisée en Russie est quasiment réservée au marché local et donc l'impact sur les modèles européens devrait donc être quasiment nul.

 

Stellantis, de son côté, dispose d’une seule usine, à Kaluga pour une production d’environ 11 000 véhicules utilitaires. Mais de l’avis du constructeur, "il n’y aura pas d’impact significatif sur notre performance commerciale et sur notre rentabilité."

 

Enfin Volkswagen est également présent à Kaluga pour l’assemblage de kits semi-finis pour des modèles Volkswagen et Skoda. Mais d’ores et déjà, le constructeur a annoncé l’arrêt de la production de deux usines, Zwickau et à Desdre. Sites de production de modèles électriques tels que la VW ID.3 ou l’Audi Q4 e-tron.

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