Carlos Ghosn confirme sa foi dans le Brésil

Dans un entretien accordé au journal brésilien Exame, Carlos Ghosn, qui est né à Porto Velho rappelons-le, a réaffirmé que les perspectives de croissance du Brésil étaient très importantes. Au-delà de l'exception chinoise, il estime que le ralentissement observé sur plusieurs grands marchés émergents, comme la Russie, l'Inde et le Brésil précisément, ne doit pas mener à des conclusions hâtives. En clair, cela ne remet pas en cause le potentiel de ces marchés. Et de rappeler le taux de motorisations du Brésil : "On compte 175 véhicules pour 1000 habitants, alors que le ratio est de 500 pour 1000 en Espagne ou au Portugal, il y a donc une évidente marge de progression." 

Carlos Ghosn confirme donc le bien-fondé de l'ouverture d'une usine Nissan au Brésil : "Quand on prend ce type de décisions, c'est avec une vision à vingt ans. Donc un ralentissement du marché peut être ponctuellement préjudiciable, mais il ne saurait remettre en cause des décisions de stratégie de long terme." Le charismatique patron de l'Alliance Renault-Nissan a par ailleurs confirmé l'ouverture d'une usine Nissan en Afrique, au Nigéria. 

Interrogé sur les freins au développement plus serein et linéaire du Brésil, Carlos Ghosn juge que le pays devrait investir plus vigoureusement sur ses infrastructures, routes, ports, énergie... Il estime aussi que le gouvernement brésilien gagnerait à définir plus précisément sa vision du futur, pour le développer ensuite dans un climat de stabilité.

Rappelons que l'usine Nissan de Rio vient d'être inaugurée le 14 avril dernier et qu'elle correspond à un investissement de plus d'un milliard d'euros. Dans un premier temps, elle sera calibrée pour une capacité de production annuelle de 200000 unités.