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BMW Serie 5 Touring : Une aristocrate sans particules !

Publié le 28 mai 2004

Par Christophe Jaussaud
5 min de lecture
BMW poursuit son offensive produit avec la Série 5 Touring. Cette 3e génération va tenter de confirmer, voire d'amplifier, le bon début commercial de la berline lancée en 2003. Avec cette nouvelle carrosserie arrive également, sur l'ensemble de la gamme, le nouveau moteur Diesel 2,5 l de 177 ch et...

...le filtre à particules.

Après la berline Série 5, lancée en juillet 2003, c'est en toute logique au tour du nouveau Touring d'arriver sur le marché. Il s'agit ici de la troisième génération, après celles commercialisées en 1991 et 1997. Une carrosserie Touring qui fait partie de l'histoire "récente" de BMW. En effet, la première est apparue en 1971, sur la base de la Série 02, mais durant les quatre années de sa production, seulement 31 000 exemplaires ont trouvé acquéreurs. Un échec qui entraîna un "break" de quinze ans ! Il faudra attendre 1988 pour voir réapparaître une Touring dans la gamme Série 3. Cette fois-ci, le succès est au rendez-vous et l'état-major décide de décliner cette carrosserie dans la gamme supérieure, la Série 5. En deux générations, plus de 387 000 Série 5 Touring ont été vendues à travers le monde. En France, 4 186 unités de ce modèle ont été vendues de 1997 à 2004, soit 7,6 % de la totalité des Série 5 immatriculées sur cette même période. Aujourd'hui, les objectifs sont plus ambitieux. BMW France compte dès cette année immatriculer 790 Touring, ce qui représente environ 10 % du volume attendu avec la Série 5. Une amélioration du ratio qui n'arrive cependant pas encore au niveau européen.

Un marché qui devrait croître de 25 % en dix ans

La Série 5 Touring associe son image dynamique à la famille, sans toutefois faire trop de concessions à l'une ou l'autre des parties, ce qui ne ferait, finalement, que desservir le produit. La modularité et le côté pratique du Touring sont tout aussi importants que la performance et le design dans les critères d'achat. En Allemagne, ce triptyque a séduit, en 2002, 40 % des acheteurs de Série





385 700

C'est le nombre de Série 5 Touring vendues dans le monde depuis 1991. La première génération s'est écoulée à 125 700 unités entre 1991 et 1996 alors que la deuxième a plus que doublé ses ventes avec 260 000 unités entre 1997 et 2003.

5. En Europe, cette part retombe à 25 % alors que dans le monde elle représente 22 %. Avec 10 %, la France a donc encore du chemin à parcourir. Une conquête qui passera par de nouveaux clients. D'ailleurs le constructeur affirme que, sur les générations précédentes, 50 % des acheteurs du modèle avaient changé de marque. Une clientèle type, âgée de 40 à 50 ans, à 90 % masculine et mariée, dont 50 % a une famille avec des enfants de 5 à 15 ans. Une description qui n'est bien évidemment pas figée, notamment parce que, selon BMW, le segment des breaks de grand prestige devrait progresser de 20 à 25 % sur les dix prochaines années. Cette augmentation est, et sera, accompagnée par des mécaniques Diesel omniprésentes. En effet, le Diesel est devenu incontournable sur ce segment (70 % en Europe). Même en Allemagne, il a représenté 66 % des ventes l'année dernière. Les chiffres français montrent encore une domination plus forte avec 84 % des ventes de Touring réalisées en Diesel entre 2000 et 2004. Et BMW France s'attend, en 2004, avec cette nouvelle génération, à une domination quasi totale, 95 %, des trois mécaniques Diesel ! L'arrivée ultérieure de la 530i Touring, cœur de gamme essence, explique en partie ce chiffre.

Le filtre à particules sur l'ensemble de la gamme Diesel

Si la Touring est avant tout une Série 5, reprenant les mêmes choix techniques (excepté l'essieu arrière), les mêmes équipements high-tech comme l'affichage tête haute, le régulateur de vitesse actif ACC ou la direction active AFS, et les mêmes mécaniques, son lancement donnait également l'occasion d'élargir cet ensemble. En effet, outre les fonctionnalités et astuces supplémentaires d'un break, comme le hayon électrique, la lunette indépendante ou le plancher de coffre segmenté, la Touring dévoile des nouveautés aujourd'hui disponibles sur l'ensemble de la gamme. Première nouveauté, aussi importante pour le Touring que pour la berline, le 2,5 l Diesel de 177 ch. Sur un segment où les ventes flottes sont importantes, cette mécanique moins exclusive et moins taxée sera sûrement un atout. D'autant qu'aujourd'hui, BMW France veut jouer un rôle plus significatif sur ce marché grâce à une structure dédiée. Avec cette génération de Touring et plus généralement cette Série 5, la filiale française compte faire mieux que les 25 % de ventes sociétés réalisés en 2003. Pour revenir aux mécaniques, le déjà connu et remarquable 3,0d de 218 ch demeure et coiffe la gamme Diesel. Mais cela ne va pas durer, il sera détrôné au mois d'octobre par une mécanique de même cylindrée, 3,0 l, mais développant 272 ch, avec un couple de 560 Nm grâce au fonctionnement complémentaire de 2 turbos (voir JA N° 870). Une technique que le constructeur allemand a notamment utilisée sur les X5 de Luc Alphand et Grégoire de Mévius lors du rallye Paris-Dakar. Mais l'autre grosse nouveauté, associée au Diesel, est le filtre à particules. Appelé FPG (filtre à particules de gazole) chez BMW, ce dernier sera monté en série sur la gamme Diesel. Avec ce filtre de deuxième génération, le constructeur munichois annonce qu'aucun entretien ne sera nécessaire, tout comme aucun additif ne sera présent pour régénérer le système de filtration. Ainsi équipée, la gamme Diesel Série 5 respecte d'ores et déjà les normes Euro IV qui entreront en vigueur au 1er janvier 2006. Un impératif législatif que les deux motorisations essence proposées respectent également. En attendant, l'arrivée du 6 cylindres 3,0 l de 231 ch, déjà présent sur la berline, l'offre essence du Touring fait un grand écart avec le 6 cylindres 2,5 l de 192 ch d'un côté et le fameux V8 de 333 ch de l'autre. Onze mois après le début du renouvellement de gamme, celle-ci est aujourd'hui quasiment complète. Il ne manque plus que la bestiale M5 et son V10 de plus de 500 ch !


Christophe Jaussaud



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