BMW se joue de la crise
Le bénéfice d'exploitation du constructeur automobile allemand BMW a progressé au premier trimestre de 12,1 %, malgré une baisse de 6,2 % du nombre de voitures vendues, soulignant la capacité du secteur automobile à profiter de prix élevés, surtout pour le haut de gamme.
Le résultat EBIT atteint 3,391 milliards d'euros pour 596 907 voitures livrées sur les trois premiers mois de l’année 2022, marqués par la guerre en Ukraine qui aggrave les difficultés d'approvisionnement, selon un communiqué du groupe. Le chiffre d’affaires du groupe bavarois atteint ainsi 31,142 milliards d’euros, en hausse de 16,3 %.
Les ventes reculent par rapport à la même période de l'an dernier, mais dans un contexte d'offre limitée, "les prix augmentent et les rabais baissent", a observé dans un rapport l'expert automobile allemand Ferdinand Dudenhöffer. "Les clients sont les grands perdants" mais "pour les constructeurs ce n'est pas forcément mauvais", commente l’expert.
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Le bénéfice net de BMW a lui bondi de 260 % à 10,185 milliards d'euros en raison d'un effet comptable lié à la réorganisation des activités en Chine, explique le groupe de Munich. BMW, "conforté par la forte demande", a confirmé ses prévisions annuelles d'une marge d'exploitation entre 7 % et 9 % et de ventes automobiles "au niveau" de 2021 malgré la "situation très volatile" liée notamment au conflit en Ukraine.
"La situation restera tendue sur le marché des matières premières" et les pénuries de semi-conducteurs s'amélioreront "au plus tôt au cours du deuxième trimestre", ajoute l’entreprise. Mais tout cela n'empêche pas BMW, au même titre que son concurrent Mercedes, de profiter de ventes de plus en plus rentables. La marge d'exploitation de l'activité automobile, indicateur clé pour le secteur, a atteint 13,2 % hors effet comptable.
Mercedes-Benz avait également fait état fin avril d'une hausse du bénéfice de 3 % malgré une baisse de 10% des ventes, profitant aussi de la hausse des prix et d'un désir des clients pour des voitures plus luxueuses. "Si on parle de capital disponible et de l'envie de personnes riches de dépenser de l'argent pour des produits exceptionnels, je ne pense pas qu'il y ait de limite", avait relevé le directeur financier, Harald Wilhelm.
Mais la tendance se reflète aussi chez les véhicules plus bas de gamme du groupe Volkswagen. Celui-ci a ainsi souligné mercredi la hausse du prix moyen pour les modèles des marques dites "volume", tiré par des commandes de modèles mieux équipés. (avec AFP)
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