Bénéfice net en forte hausse pour le groupe Volkswagen
Malgré des livraisons mondiales en baisse de 4,5 %, à 8,88 millions d'unités, le groupe Volkswagen a présenté un bilan solide pour l'exercice 2021. Le bénéfice net progressé de 74,8 % à 15,428 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires a cependant progressé de 12,3 % (250,2 milliards d'euros), notamment grâce à "de meilleurs prix" et des économies sur les coûts fixes de 4 milliards d'euros comparé à 2019.
"Nous avons appris ces deux dernières années à mieux compenser les effets de crises sur notre entreprise", a relevé le directeur financier Arno Antlitz lors d'une conférence en ligne. "Les clients étaient prêts à acheter des voitures mieux équipées", donc plus chères et "les marques premium ont mieux traversé l'année" que les marques dites de "volume" moins chères, a détaillé Arno Antlitz.
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Par ailleurs, Volkswagen a pu accorder moins de rabais et concentrer l'approvisionnement en semi-conducteurs sur l'Europe au détriment d'autres régions moins profitables, ce qui a également tiré les marges, a-t-il ajouté. Défiant la baisse généralisée, les ventes de voitures purement électriques ont "quasiment doublé" à 452 900 unités.
Pour 2022, le deuxième groupe automobile mondial prévoit une hausse de ses ventes entre 5 % et 10 %, avec un impact persistant de la pénurie de puces malgré une amélioration "progressive". La hausse des revenus devrait se situer entre 8 % et 13 % avec une marge d'exploitation, indicateur très suivi par le marché, entre 7 % et 8,5 % contre 7,7 % en 2021 et 4,3 % en 2020.
Des ventes en hausse de 5 à 10 % en 2022
Ce pronostic dépendra toutefois "de l'évolution de la guerre en Ukraine et de son impact sur les chaînes d'approvisionnement et l'économie mondiale", selon un communiqué. "Il n'est pas encore possible de prédire ces conséquences avec certitude", selon Arno Antlitz.
Le groupe a dû interrompre temporairement sa production sur plusieurs sites allemands, dont une partie de son usine historique à Wolfsburg et Zwickau, sa plus grande production de voitures électriques, par manque d'approvisionnement depuis l'Ukraine. "Nous avons beaucoup de fournisseurs importants de câbles en Ukraine", a expliqué le directeur financer. "Nous travaillons sur des stratégies pour nous tourner vers d'autres fournisseurs en Europe de l'Est ou en Afrique du Nord."
La hausse des prix des matières premières va également "avoir un impact sur notre activité à moyen terme", selon le responsable. Malgré la tourmente sur les marchés boursiers internationaux, les préparatifs pour l'introduction en Bourse "au quatrième trimestre" de Porsche "progressent comme prévu". "Nous sommes optimistes d'atteindre cette fenêtre de tir", a affirmé Arno Antlitz. (avec AFP)
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