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Constructeurs

Audi investit dans un super-biocarburant

Publié le 21 janvier 2014

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
Le constructeur allemand poursuit ses recherches dans les énergies d'avenir. Dans cette optique, il signe un partenariat avec Global Bioenergies, une innovante société française.

Après avoir fondé un centre de recherche pour la production de bioéthanol et de biodiesel avec l'entreprise américaine Joule dans l'Etat américain du Nouveau Mexique, et un site de biogaz à Werlte, dans le nord-ouest de l'Allemagne, Audi annonce un accord avec le Français Global Bioenergies. Ce nouveau partenaire doit accompagner le groupe allemand dans le développement d'un super-biocarburant.

Plus précisément, l'entreprise de biotechnologie se concentrera sur l'isooctane, soit une essence composée d'un taux d'octane maximal de 100. Spécialiste de la production d'hydrocarbures sans pétrole (dit isobutène) obtenus via des sucres (issus des betteraves, céréales, paille, etc.), Global Bioenergies décroche un contrat de deux ans avec Audi, qui conduira à l'ouverture de deux sites pilotes. Le premier, situé près de Reims (51), entrera en activité au deuxième semestre 2014. Quant au second, il est prévu à Leuna, dans l'est de l'Allemagne, en 2015, avec pour mission d'approvisionner les véhicules test d'Audi.

Exclusivité durant deux ans

"La France, c'est vraiment l'innovation de rupture, ce n'est pas un hasard si Global Bioenergies émerge en France et pas en Allemagne. En revanche, pour amener cette histoire-là au marché et faire un succès au niveau planétaire, je pense qu'on a besoin de la culture du procédé, du sérieux dans l'ingénierie qu'ont davantage les Allemands", a commenté Marc Delcourt, le responsable de Global Bioenergies, interrogé par l'AFP.

Cotée et tenue au secret industriel, la direction de Global Bioenergies n'a pas livré de détails sur les engagements financiers. Quelques éléments de l'accord ont néanmoins filtré : Audi a négocié une exclusivité dans le domaine de l'automobile (Global Bioenergies reste libre de nouer un accord similaire avec des compagnies pétrolières dans l'essence ou dans le gazole (Diesel), qui peut également être obtenu via de l'isobutène) et peut acquérir jusqu'à 2% du capital de l'entreprise française, au cours des deux années.

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