Aramco s’allie à BYD en faveur des véhicules à faibles émissions

Une alliance qui peut surprendre. Le  22 avril 2025, Aramco annonce collaborer avec BYD afin de travailler sur le développement de véhicules à "nouvelles énergies". Un accord réalisé par le biais de sa filiale Saudi Aramco Technologies Company (SATC), sans préciser les contours de cette alliance. Il s'agit de "développer des technologies innovantes qui augmentent l'efficience et la performance environnementale" des véhicules, ont indiqué les deux groupes dans un communiqué, quelques heures avant l'ouverture du Salon de l'automobile de Shanghai.

Aramco, premier producteur mondial de pétrole, "explore de nombreuses façons d'optimiser l'efficience du transport, des carburants à faible teneur en CO2 à des concepts de moteurs avancés", a souligné Ali A. Al-Meshari, vice-président chargé de la Technologie pour la compagnie. De son côté, Luo Hongbin, vice-président de BYD, a souligné que "SATC et les capacités de recherche et développement de BYD vont briser les frontières de la géographie et de nos états d'esprit pour développer des solutions qui allient la performance à une empreinte carbone plus faible". 

Une stratégie de diversification pour Aramco

Les autorités saoudiennes cherchent activement à diversifier leur économie fortement dépendante des exportations de pétrole et visent l'installation de 5 000 bornes de recharge d'ici à 2030. Le fonds souverain saoudien (PIF) détient 60 % du constructeur californien de véhicules électriques de luxe Lucid et a passé un accord avec le sud-coréen Hyundai pour établir dans le royaume une usine de production de véhicules électriques et thermiques.

Ce n’est pas la première fois qu’Aramco signe avec des constructeurs de véhicules électriques, puisque le groupe est déjà partenaire de Renault et Geely dans leur coentreprise de moteurs thermiques, Horse. La marque saoudienne de véhicules électriques CEER, lancée en 2022, prévoit de commencer sa production en 2025.

Pour sa part, en mai 2024, BYD a ouvert un showroom à Ryad, commercialisant des voitures électriques à des prix abordables dans ce pays où le pétrole coûte si peu et où les bornes de recharge restent rares. Tesla lui a emboîté le pas le 12 avril. (Avec AFP)