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ValueMyCar démarre sa plateforme de services automobiles

Publié le 4 mars 2020

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
La start-up lance une campagne de recrutement de professionnels de l'automobile avec un statut d'auto-entrepreneurs. Sur la plateforme de ValueMyCar, ils pourront répondre à des sollicitations de clients particuliers et entreprises.
Fin 2020, ValueMyCar veut compter une centaine de professionnels disponibles sur sa plateforme d'intermédiation.

 

Uber inspire toujours autant. Se fondant sur le modèle économique de l'intermédiation cher au groupe californien, ValueMyCar propose de mettre en relation des clients automobilistes avec des professionnels de l'entretien automobile. Une idée qui a germé dans l'esprit d'un spécialiste de la finance et du redressement d'entreprise, Henri Bost.

 

"En tant que modeste collectionneur, j'ai rencontré des difficultés à acheter, vendre ou faire entretenir mes véhicules, je me suis donc engagé à apporter des solutions par le biais d'une plateforme dédiée", raconte-t-il son cheminement. ValueMyCar repose donc sur une interface digitale et des algorithmes de prédiction. La première constituant le cœur de l'activité.

 

En effet, cette plateforme vise à rapprocher l'offre et la demande, tout en levant les barrières de la défiance des consommateurs français vis-à-vis des garages. Pour ce faire, Henri Bost a prévu de recruter et d'inscrire des professionnels après la réussite à leur examen d'entrée. Une vérification des diplômes officiels sera suivie d'un test en fonction des compétences renseignées. ValueMyCar cible des auto-entrepreneurs partout en France, en utilisant notamment les réseaux sociaux. "Nous avons déjà enregistré une cinquantaine", rapporte celui qui a démarré son service il y a quelques jours.

 

Un réseau national de sites en propre

 

Henri Bost cherche dans toutes les catégories. Il souhaite des mécaniciens, des carrossiers, des spécialistes du nettoyage ou de l'entretien des vitres/pare-brise, entre autres métiers. Comme preuve de la diversité des prestations, ValueMyCar pourrait devenir un outil des gestionnaires de flotte pour dénicher des professionnels capables de remettre en état un véhicule avant sa restitution au loueur. "A la différence de la plateforme de VTC, nous n'imposerons pas de tarification. Libre à chacun de facturer comme il l'entend. Nous prendrons jusqu'à 15 % seulement de commission lors de la transaction", explique le fondateur.

 

Uber n'est pas la seule inspiration. Airbnb a aussi son influence. En effet, Henri Bost intègre dans son modèle économique la mise à disposition des locaux et du matériel, au besoin. Comme la plateforme de réservation de logement, les professionnels et les clients pourront convenir de lieux de rencontre adéquats moyennant le règlement d'un montant de location sur lequel ValueMyCar prendra également une commission.

 

Dans ce registre, le fondateur de la start-up compte exploiter plusieurs pistes en parallèle. D'abord, il investit en propre dans l'immobilier et l'équipement. A l'automne prochain, il disposera ainsi d'un premier site à Rambouillet (78), dans lequel les professionels et les particuliers pourront louer au telmps passé des espaces équipés de matériel dédié à l'entretien et l'esthétique automobile. "Nous nous donnons entre 2 et 5 ans pour bâtir un réseau national", planifie-t-il.

 

Ensuite, il construit un outil de réservation qui donnera l'opportunité à des personnes de mettre son jardin ou son garage à disposition de la communauté de mécaniciens, contre rétribution. Enfin, il va démarcher les grandes enseignes pour monter des partenariats visant à exploiter les infrastructures, selon des termes bien définis (espace privatisé dans l'atelier, accès hors des horaires d'ouvertures…).

 

Incursion sur le VO dès l'été 2020

 

Le printemps s'annonce chargé pour ValueMyCar pour être en ordre de marche au moment où les automobilistes préparent leur véhicule avant l'été. Une saison estivale durant laquelle Henri Bost ne lèvera pas le pied. En effet, à cet horizon, la jeune pousse entend lancer son service dédié au VO, sous forme d'outil d'aide à l'achat et la revente. Il s'agit notamment de repenser le parcours d'acquisition en utilisant des algorithmes qui traiteront les critères renseignés. "Nous allons par ailleurs recruter des experts à dépêcher sur place pour évaluer les produits", complète le fondateur de ValueMycar.

 

A l'automne, le financement et l'assurance devraient faire leur apparition sur la plateforme pour enrichir la gamme de services. Entre-temps, ValueMyCar espère initier une relation avec un des spécialistes de l'édition d'historique des véhicules. AAA Data, Histovec ou Autorigin sont pressentis. Les cadres de cette dernière entreprise confirment la prise de contact. "Nous nous construisons un écosystème pour être l'interlocuteur unique et être en mesure de certifier la traçabilité du véhicule et de son entretien", explique Henri Bost.

 

A fin 2020, il vise une communauté de 100 professionnels en France et un chiffre d'affaires de 300 000 euros de commissions diverses. Les prestations délivrées aux gestionnaires de flotte pourraient constituer une large part de ce revenu. Toujours est-il que nombreux sont les entrepreneurs à avoir tenté l'aventure des plateformes pour mécaniciens chevronnés. Beaucoup d'appelés, mais aucun élu. La faute à des modèles économiques fragiles qui souffrent de la concurrence des réseaux primaires, des centres-autos et des réseaux d'enseignes qui captent les véhicules les plus récents. Gageons que le créateur de ValueMyCar aura décrypté le motif des échecs passés pour fiabiliser son futur proche.

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