Un salarié sur quatre en activité partielle
C'est un résultat qui en dit long sur l'impact de la crise du coronavirus. Alors que l'ensemble de l'économie française tourne désormais au ralenti, le gouvernement avait promis d'aider les entreprises par le biais du chômage partiel. Un dispositif qui rencontre un succès hors norme. Ce week-end, sur l'antenne de nos confrères de BFMTV, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, indiquait que 473 000 sociétés ont obtenu ou demandé ce soutien.
A titre de comparaison, en 2009, au plus fort de la crise du marché du travail induit la crise économique intervenu un an plus tôt, les pics mensuels d'entreprises en chômage partiel n’avaient pas dépassé les 300 000 unités. Aujourd'hui, ce sont donc 5 millions d'employés en entreprises ou en associations qui entrent dans le cadre de ce dispositif, soit 1 salarié sur 4 ! Et ces chiffres devraient encore augmenter dans les jours à venir.
Un coût de 11 milliards
Interrogée sur le coût de cette mesure pour les finances publiques, Muriel Pénicaud n'a pas donné de chiffre mais a assuré que l'Etat paierait "coûte que coûte". Son entourage a précisé dans la foulée une dépense potentielle de 11 milliards d'euros sur trois mois, contre 8,5 milliards estimés initialement. Ces dépenses seront assumées aux deux tiers par l'Etat, et à un raison d'un tiers par l'Unedic.
Pour rappel, dans le cadre du chômage partiel, un salarié perçoit 84 % de son salaire net et 100 % s'il est au Smic. De nombreux groupes et entreprises se sont engagés à garantir à leurs employés la totalité de leur rémunération en prenant en charge les 16 % manquants. Dès le début du confinement, Muriel Pénicaud avait assuré le système dessiné par l'Élysée serait "le plus protecteur d'Europe" en permettant "d'éviter des vagues de licenciement". "Chaque fois que l’activité sera en péril, le chômage partiel sera la solution", avait-elle conclu
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