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Titan toujours dans la course pour le rachat de Goodyear Amiens

Publié le 23 octobre 2013

Par Frédéric Richard
2 min de lecture
Arnaud Montebourg a confessé être toujours en discussion avec le patron de Titan International pour la reprise des activités agraires du site Goodyear d'Amiens Nord. Le ministre choisit de tirer un trait sur les logorrhées du début d'année de Maurice Taylor, pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être.

En février dernier, on annonçait le retrait de l'industriel américain Titan dans le rachat de l'usine Goodyear d'Amiens, notamment spécialisée dans les pneus agraires. Le salut résidait alors dans la possible création d'une Scop (Société coopérative et participative) pour sauvegarder l'usine menacée de fermeture depuis 2008. Pour autant, l'initiative n'a pas vu le jour, et Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, vient d'annoncer que les discussions avec Titan, loin d'être rompues, pourraient même aboutir…

Avec quelques conditions suspensives loin d'être négligeables... Tout d'abord, le patron de Titan, Maurice Taylor, qui s'était illustré en février dernier par ses sorties très contestables sur les travailleurs français, les qualifiant de fainéants, demande désormais à ce que la CGT soit l'arbitre de la négociation et entérine le projet. Un moyen de s'assurer que les salariés ne tiennent pas rigueur au repreneur des affres de son patron, qui menaçait alors et déclarait : "Titan va acheter un fabricant de pneus chinois ou indien, payer moins d'un euro l'heure de salaire et exporter tous les pneus dont la France a besoinVous pouvez garder vos soi-disant ouvriers."

Par ailleurs, le projet prévoit de conserver (seulement) 300 personnes sur les 700 que compte l'activité agricole du site, seule concernée par la reprise. On rappelle que le premier plan de Maurice Taylor prévoyait quasiment 550 personnes.

Des représentants de la CGT du site Goodyear d'Amiens Nord sont attendus mercredi matin à Bercy pour rencontrer Arnaud Montebourg, qui a déjà annoncé la couleur quant à son implication et celle du gouvernement dans la négociation : "C'est aux salariés de nous dire ce qu'ils veulent. Moi, je pense que nous pouvons trouver une paix des braves possible. C'est mieux que rien et, moi, j'ai besoin de conserver un outil industriel."

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