Renault, retraites et pénibilité…
Le tissu industriel de Renault en France est en pleine refonte. Le constructeur travaille notamment sur l’avenir à moyen ou long terme d’usines, comme celle de Sandouville par exemple, dont nous avions évoqué les orientations possibles il y a peu (JA n° 1127). Pour 2011, le constructeur prévoit par ailleurs des jours de chômage technique pour essayer d’ajuster au mieux ses capacités. Dans ce contexte, mais aussi après une réforme des retraites compliquée, Renault vient de proposer aux représentants du personnel un dispositif de départ anticipé à la retraite au titre de la pénibilité, auquel seront éligibles environ 3 000 salariés sur les trois prochaines années. La charge du plan incomberait à Renault qui verserait, en attendant l’âge légal, 75 % du salaire brut. Ce dispositif serait ouvert aux ouvriers, employés et agents de maîtrise âgés de 58 ans et plus début 2011, ayant effectué 15 années de travail posté ou ayant une incapacité permanente de 10 % et plus, a indiqué le constructeur à l’AFP.
Pour Bernard Thibaut (CGT), si le droit à la retraite anticipée doit être défendu pour les salariés au travail pénible, l’outil mis en place par Renault ne doit pas être “un outil de dégraissage des effectifs”. François Chérèque (CFDT), quant à lui, met en avant le fait que ce plan prouve qu’il faut revoir cette réforme des retraites. Même le Medef, par la voix de Laurence Parisot, juge “étonnant” le choix de Renault qui, selon elle, donne un signal contradictoire quelques jours après l’adoption de la nouvelle loi. D’autant que l’Etat est l’un des actionnaires de Renault. A suivre.
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