Pendragon supprime 1 800 emplois au Royaume-Uni
Le distributeur britannique Pendragon a annoncé ce jeudi 30 juillet 2020 la suppression de 1 800 emplois en raison d'une baisse de demande, au moment où la production de véhicules au Royaume-Uni est au plus bas depuis 1954. L'enseigne, l'une des plus grandes du pays, va fermer 15 concessions, ce qui va entraîner le licenciement de 400 salariés, selon un communiqué. Le groupe annonce que ces sites ne sont plus viables économiquement avec une perte d’exploitation avant impôts cumulée de 2 millions de livres en 2019 (2,21 millions d'euros).
Pendragon va également adapter son fonctionnement à une demande qui s'annonce déprimée sur une longue période, ce qui va passer par 1 400 suppressions de postes de plus, permettant d'économiser 35 millions de livres par an (38,7 millions d'euros). "Les propositions ci-dessus reflètent notre intention de créer une entreprise résiliente, plus légère et plus rentable, explique Bill Berman, le PDG de Pendragon. Ces décisions ont été difficiles à prendre pour le conseil et notre priorité est maintenant de gérer la transition vers notre nouveau modèle opérationnel. La pandémie du Covid-19 est une situation particulièrement difficile et nous voulons protéger autant d'emplois que possible de manière durable et les licenciements proposés sont, bien sûr, extrêmement regrettables."
Une industrie en berne
Rappelons que son concurrent Lookers avait lui déjà annoncé début juin supprimer 1 500 postes et fermer 27 sites. Un peu plus tôt jeudi, la SMMT, l'association des professionnels du secteur automobile, révélait que la production de véhicules au Royaume-Uni s'était effondrée au premier semestre à son plus bas niveau depuis 1954 en raison de la pandémie qui a entraîné une fermeture des usines pendant plusieurs semaines et a plombé la demande.
Au total 381 357 voitures sont sorties des chaînes de production au premier semestre, soit une baisse de 42,8 % sur un an. La SMMT estime que plus de 11 000 emplois ont été supprimés au cours du premier semestre, que ce soit au sein des constructeurs ou des équipementiers. Pour le seul mois de juin, malgré la réouverture des usines, la production a reculé de 48,2 % sur un an à 56 594 véhicules.
"Nos usines étaient censées produire deux millions de voitures en 2020, mais pourraient désormais ne produire que la moitié de ce chiffre en raison des effets dévastateurs de la pandémie en plus de conditions de marché déjà difficiles et d'années d'incertitude autour du Brexit", résume Mike Hawes, le directeur général de la SMMT. (avec AFP)