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Pacte vert européen : menace sur l'emploi dans l'automobile

Publié le 16 juillet 2021

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Au lendemain de l'annonce de la Commission européenne, la PFA estime que près de 150 000 emplois seraient menacés en France. Les syndicats sont également inquiets.
Selon la PFA, 150 000 emplois pourraient être menacés en France.

 

Le plan climat de la Commission européenne menacerait 150 000 emplois dans le secteur automobile en France, a estimé, jeudi 15 juillet 2021, sur France Info, François Roudier, porte-parole de la Plateforme automobile (PFA), joignant ses protestations à celles des autres secteurs très émetteurs de gaz à effet de serre et visés par Bruxelles.

 

"Dans le pire des cas, on a un risque sur 150 000 emplois en France : 100 000 dans la filière industrielle et 50 000 dans les services, qui disparaîtraient complètement", a affirmé le porte-parole de la PFA, qui regroupe 4 000 entreprises, constructeurs et équipementiers de l'automobile.

 

"Il y a une vraie inquiétude en France sur ces mesures qui sont un peu extrêmes", alors que la Commission européenne ne mise que sur le moteur électrique, a déploré François Roudier. Le coût de production et la reconversion des PME seront des points sensibles de la transition vers le tout électrique, a souligné le porte-parole de la PFA. Selon lui, l'investissement nécessaire s'élèvera à 17,5 milliards d'euros, dont un tiers "au moins" pris en charge par l'État.

 

Côté syndicats, la fédération FO de la métallurgie a appelé, jeudi 15 juillet 2021, à "ne pas sacrifier l'industrie sur l'autel du climat". Les annonces de la Commission "nous inquiètent pour l'avenir de l'industrie française et européenne, ainsi que pour ses emplois", met-elle en garde. "Il ne s'agit pas de remettre en cause l'urgence climatique", mais il faut "mesurer en amont et avant toutes décisions irréversibles les réels impacts" sur "l'industrie et ses emplois", plaide FO Métaux.

 

A lire aussi : Comment faire rimer transition écologique et emploi

 

Le syndicat CFDT du groupe Renault accueille, lui, "avec satisfaction les annonces" de la Commission, qu'il juge "cohérentes avec le rapport", publié le 30 juin 2021, de la centrale CFDT et de la Fondation Hulot pour une "transition juste" dans l'automobile. Favorable à "une mutation accélérée" du secteur, la CFDT-Renault estime que "la politique actuelle des petits pas mène à un retard significatif de la France". (avec AFP)

 


 

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