Michelin trouve un accord avec les salariés de La Roche-sur-Yon
Actée à l'automne 2019, la fermeture de l'usine Michelin de La Roche-sur-Yon (85), spécialisée dans la production de pneumatiques poids lourds, se précise. Direction et syndicats viennent de trouver un terrain d'entente à propos des conditions de départ des 619 salariés du site qui fermera ses portes dans le courant de l'année 2020. "On ne peut pas dire qu'on est satisfait, parce que forcément, on espère toujours avoir mieux, mais globalement, les mesures sont acceptables", a commenté Fabrice Herbreteau, délégué syndical CFE-CGC.
Prime de départ et plan de reclassement
"Cet accord n'empêche pas la colère qu'on peut avoir concernant la fermeture du site et le fait que Michelin fasse beaucoup de profits et sacrifie des usines pour faire encore plus de rentabilité", a-t-il dit. Les salariés vont bénéficier d'une prime de départ de 40 000 euros brut auxquels s'ajouteront 500 euros par année d'ancienneté.
Pour ceux qui souhaitent se reclasser dans une autre entreprise, cette indemnité de départ sera non imposable et Michelin s'engage à compenser la différence de salaire à hauteur de 400 euros brut par mois pendant trois ans. Un cabinet privé est aussi chargé de les assister en vue d'un reclassement. Une aide à la formation à hauteur de 10 000 euros et une aide à la création d'entreprise sont également prévues.
Une centaine de salariés restera dans le groupe
Pour Nicolas Biron, délégué SUD, "toutes ces indemnités ne compenseront jamais totalement le préjudice subi par les salariés, la perte de leur emploi". "On a essayé d'obtenir un maximum de compensation par rapport à tout ça, on est parti assez bas sur des montants de plan de sauvegarde de l'emploi, et on a pu obtenir, dans l'enveloppe globale, 40 % de plus", s'est-il félicité.
Sur les 619 salariés, une centaine devrait faire le choix de rester en interne et d'aller travailler dans un autre site du groupe. Ils bénéficieront de l'indemnité de départs, mais elle sera imposable. Michelin s'engage à financer leur déménagement et à aider financièrement les conjoints qui abandonneraient leur travail en Vendée. Enfin, 90 salariés environ, qui seront à la retraite d'ici le 1er janvier 2026, doivent profiter de la mesure d'âge : ils toucheront 75 % de leur salaire brut par mois, jusqu'à la retraite. (avec AFP)