S'abonner
Social

L'Insee table sur une forte hausse du chômage

Publié le 14 septembre 2020

Par Romain Baly
2 min de lecture
Évalué à 7,1 % à la fin du premier semestre, le taux de chômage devrait atteindre les 9,5 % d'ici la fin de l'année 2020, dans l'Hexagone, selon l'Insee. Plus de 158 000 emplois ont été supprimés dans le secteur privé entre début avril et fin juin.
La fonction publique n'est pas à l'abri de la crise. Pour preuve, 57 100 postes ont été supprimés dans ce secteur au cours du deuxième trimestre.

 

La crainte se confirme. Depuis plusieurs mois, tous les observateurs s'attendaient à voir cette crise, à la fois sanitaire et économique, impacter massivement le marché de l'emploi. Aujourd'hui, la tendance se précise et l'Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) vient de livrer ses premières conclusions. Selon l'organisation, le taux de chômage devrait s'établir "autour de 9,5 %" de la population active à fin 2020.

 

La fonction publique elle-aussi touchée

 

Un résultat en hausse de 1,4 point sur un an et de 2,4 points comparé à la fin du premier semestre. L'Insee note par ailleurs qu'après en avoir déjà perdu 492 200 au premier trimestre, le secteur privé en a encore supprimé 158 200 de plus lors du deuxième.

 

Elément nouveau, alors qu'en janvier et mars cette tendance ne concernait quasi exclusivement que le privé, cette baisse se retrouve désormais aussi du côté de la fonction publique. "La crise sanitaire a limité le renouvellement de contrats à durée limitée (contractuels, vacataires, etc.)", précise l'institut ce qui a engendré, entre début avril et fin juin, la perte de 57 100 emplois.

 

L'intérim retrouve des couleurs

 

Dans son analyse, l'Insee s'intéresse également à un secteur clé du marché de l'emploi, particulièrement touché depuis le début de la crise, à savoir, celui de l'intérim. La chute historique de 40 % observée au premier trimestre n'a pu être compensée par la suite mais une dynamique positive s'est à nouveau enclenchée puisque 108 100 postes ont été créés au deuxième trimestre (+23 %).

 

Secteur par secteur, et toujours sur cette période, l'Insee note enfin que l'emploi salarié s'est particulièrement dégradé dans l'hôtellerie-restauration, avec une baisse de 7,6 % et un niveau qui n'avait plus été atteint depuis cinq ans. En recul de 2,9 %, le secteur des services aux ménages fait encore pire puisqu'il a atteint à fin juin son plus bas volume d'emplois depuis 2005.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle