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L’État veut réduire son investissement dans l'apprentissage

Publié le 11 juillet 2022

Par Romain Baly
2 min de lecture
Confrontée à un important déficit, France Compétences, l'instance nationale de régulation et de financement de la formation professionnelle et de l’apprentissage, réduit drastiquement ses dépenses. Une baisse de 10 % des aides versées aux centres de formation a été annoncée.
Cette décision devrait permettre à l'Etat d'économiser près de 800 millions d'euros. ©AdobeStock

C'est la fin du "quoi qu'il en coûte" pour le monde de la formation. Si la libéralisation de ce secteur amorcée il y a quatre ans, autrefois du ressort des régions, couplée aux généreuses aides actées pendant la crise sanitaire ont fait décoller le recours à l'apprentissage, cette stratégie s'est aussi avérée très dispendieuse. Tel est en tout cas l'avis de la Cour des comptes qui a récemment tiré la sonnette d'alarme et mis la pression sur le Gouvernement.

 

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Tout en reconnaissant le succès de cette démarche qui aura vu le nombre d'apprentis passer de 450 000 à fin 2018 à près de 900 000 trois ans plus tard, la Cour des comptes remet en cause son financement. Cette dernière recommande notamment de mettre fin aux exonérations de taxe d'apprentissage et à l'aide exceptionnelle à l'embauche d'alternants, pourtant prolongée jusqu'au 31 décembre 2022.

 

Une baisse en deux temps

 

La situation est d'autant plus critique que France Compétences, l'instance nationale de régulation et de financement de la formation professionnelle et de l’apprentissage, est confrontée à un lourd déficit, évalué à plusieurs milliards d'euros, que la taxe d'apprentissage payée par les entreprises ne suffit pas à combler. Comme le rapportait le quotidien Les Echos, le 30 juin dernier, le conseil d'administration de France Compétences a ainsi décidé de réduire drastiquement ses dépenses.

 

Dans le but d'économiser près de 800 millions d'euros, les aides versées aux centres de formation vont être rabotées de 10 % en deux temps. Une première baisse de 5 % interviendra dès septembre 2022 avant une seconde prévue pour avril 2023. Citées par nos confrères, l'Union des entreprises de proximité (U2P) fustige une "fausse bonne piste" quand les Chambres de métiers et de l'artisanat demandent à l'exécutif ne pas agir "dans une logique purement comptable".

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