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Les syndicats de Renault montent au créneau

Publié le 19 février 2021

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Suite aux résultats financiers de Renault, mais surtout à l'aube d'une négociation annuelle sur les salaires, les syndicats de l'entreprise saluent, à juste titre, les efforts des salariés. Renault versera une prime d’intéressement.
Les syndicats de Renault souhaitent mettre la pression sur le constructeur à l'aube de négociations sur les salaires.

 

Les syndicats CFDT et CGT de Renault ont souligné, vendredi 19 février 2021, les "efforts des salariés" du constructeur automobile l'an dernier, l'un relevant les résultats "encourageants" du deuxième semestre, l'autre notant que les résultats 2020 "ne sont pas si mauvais" qu'attendu.

 

Les salariés "ont redoublé d'efforts pour un deuxième semestre encourageant, malgré un contexte difficile", observe la CFDT dans un communiqué, en rappelant que "la crise sanitaire a très fortement impacté l'organisation du travail (activité partielle, télétravail) et les conditions de travail en particulier en usine". Ces efforts "méritent d'être récompensés", estime le deuxième syndicat représentatif de Renault qui "attend une reconnaissance juste et équitable" avec "une évolution des rémunérations".

 

Négociations annuelles sur les salaires

 

Alors que les négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires doivent débuter lundi 22 février, "la CFDT ne se contentera pas d'un discours alarmiste", prévient-elle. La direction doit "donner ce lundi un signal fort, clair et encourageant, indispensable pour motiver les équipes pour les années à venir" car "la compétitivité de Renault passe surtout par la motivation" de ses salariés, ajoute la CFDT.

 

Pour la CGT, "malgré des pertes historiques", Renault "limite la casse" en 2020 et ses résultats annuels "ne sont pas si mauvais par rapport à ce qui avait été annoncé". Le groupe "peut remercier les efforts de ses salariés et de la collectivité", juge le troisième syndicat représentatif de Renault dans un communiqué.

 

Les salariés "se sont fait confisquer des journées de congés afin de compléter l'indemnité d'activité partielle" versée par "la collectivité publique" pour porter "leur rémunération à 100 %", tandis que l'entreprise "n'a nullement financé leur rémunération, même pas par solidarité", critique la CGT. En outre, le plan de 2 milliards d'euros d'économies à réaliser sur trois ans, annoncé en mai 2020 - avec 15 000 suppressions d'emplois dans le monde, dont 4 600 en France - "avance à marche forcée et dépasse toutes les prévisions, fussent-elles optimistes", remarque le syndicat.

 

Une prime d'intéressement aux salariés

 

Saluant le "redressement significatif" des résultats du groupe au second semestre, la CFE-CGC s'inquiète toutefois d'une "situation toujours compliquée par le Covid en 2021" et de "la crise des composants électroniques" asiatiques, une pénurie dont "les impacts ont été gérés pour l'instant au niveau local". Mais le premier syndicat de Renault retient parmi "les côtés positifs" l'annonce vendredi du versement d'une prime d'"intéressement aux salariés", a indiqué à l'AFP son délégué syndical central (DSC), Guillaume Ribeyre.

 

Pour FO, les "bons résultats" du deuxième semestre "montrent que le redressement a commencé", malgré "un contexte d'incertitudes". Preuve de cette "dynamique de redressement" : la réalisation déjà de "60% du plan d'économies au lieu des 30% annoncés" pour 2020, a remarqué Mariette Rih, DSC du quatrième syndicat du groupe, qui se félicite du versement d'"un intéressement aux salariés", tandis qu'il n'y aura "pas de dividende donné" aux actionnaires. (avec AFP)

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