Les cadres peuvent-ils se passer d'assistance ?

Le rôle des assistants dans une entreprise est indispensable, telle est la conclusion de la dernière enquête de Randstad, conduite en juin dernier. Selon les résultats qui viennent d'être dévoilés, 91% des managers en France jugent qu'ils ne pourraient se passer de cette fonction dans leur équipe. Une tâche dévolue à 94% aux femmes, mais qui se masculinise sous l'impulsion du regroupement de certaines filières de gestion-administration.  

Toutefois, ils pointent quelques problématiques de recrutement. Le manque de motivation des candidats (67%), ainsi que le défaut de compétence (54%) et le manque d'expérience (43%) constituent le principal frein, d'après les réponses formulées à l'institut OpinionWay. Soulignons le niveau d'exigence de la majorité des cadres qui, à 67%, souhaitent l’obtention d’un Bac+2 et à 80% exigent également une expérience minimum de deux ans.

L'expertise sectorielle (49%), la spécialisation métier (51%) et la capacité à prendre des décisions (63%) ne comptent pas parmi les priorités, selon le rapport d'étude de Randstad. Les managers sondés disent privilégier la maîtrise des logiciels et outils (88%), et des nouveaux modes de communication (91%) et davantage encore le sens du relationnel (99%) et de l'autonomie (98%).

Salaires sous-estimés

Parmi les 660 managers interrogés, 22% jugent que la répartition des activités entre les collaborateurs mènera à la disparition du métier d'assistant. A contrario, pour 61%, le métier perdurera, entre l'augmentation des activités d'assistanat et le développement de l'autonomie. Un élargissement du périmètre qui n'a que peu d'impact sur le salaire. En effet, seuls 19% des managers interrogés estiment que le salaire doit dépasser les 2000€ brut pour une telle fonction. La grille des rémunérations moyennes s'échelonnent de fait entre 1750€ pour un assistant polyvalent à 2030€ pour un assistant de direction.

A long terme, les assistants devraient se spécialiser et équilibrer la balance avec les assistants généralistes. Ils gagneront en autonomie, se tourneront vers l'opérationnel aux dépens de l'administratif et mettront l'accent sur les technologies de l'information et de la communication.