Le secteur de l'intérim redémarre
Considéré par certains tel un véritable indicateur avancé du marché de l'emploi, le secteur de l'intérim a été l'un des premiers et l'un des plus durement touchés par la crise sanitaire. Mais alors que la France retrouve peu à peu une activité économique normale, ce même secteur retrouve lui aussi des couleurs. Depuis la fin du confinement, Mistertemp' Group, agence spécialisée qui a mis en poste en 2019 plus de 35 000 personnes pour ses 5 000 entreprises clientes, constate ce phénomène.
Univers historiquement tourné vers l'emploi intérimaire, la restauration totalise une hausse de 55 % de ses offres dédiées depuis le 11 mai, contre 38 % pour le tourisme, 27 % pour le BTP et 22 % pour la logistique. Sur un autre périmètre, d'autres secteurs, qui sont restés largement opérationnels en dépit du contexte, enregistrent des résultats significatifs sur l'ensemble de l'année. Les offres en intérim ont augmenté de 15 % dans l'agroalimentaire depuis le 1er janvier, de 18 % dans la santé et de 23 % dans l'agriculture, stimulé par l'impossibilité de recourir aux saisonniers habituels.
Des intérimaires mobilisés durant l'été
"Après plusieurs semaines qui ont montré une véritable reprise dans tous les secteurs d'activité, nous nous demandons quel sera l'impact de l'arrivée de l'été. Généralement, il y a un ralentissement des demandes sur cette période, mais nous espérons que ce ne sera pas le cas cette année : de nombreuses entreprises vont rester ouvertes pour rattraper le retard pris pendant le confinement. Nos intérimaires comptent sur nous, beaucoup auront besoin de travailler durant tout cet été", développe Alexandre Pham, co-fondateur de Mistertemp’ group.
A ce propos, la société a interrogé sa base de candidats pour connaitre leurs aspirations. L'étude, réalisée auprès de 1 207 personnes, révèle que 77,7 % du panel pense travailler tout l’été pour rattraper les pertes de revenus liées à la crise. Dans le même temps, 85,3 % d’entre eux seraient prêts à changer de secteur d’activité pour être sûrs de trouver un emploi. Enfin, parmi ceux qui souhaitent malgré tout profiter de l’été, l’étude révèle que 53,4 % des candidats interrogés partiront en vacances en août contre 24,6 % en juillet.
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