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La Formula Student veut faire parler d'elle

Publié le 29 novembre 2016

Par Romain Baly
2 min de lecture
Pour la troisième année de rang, différentes écoles françaises participant à cette compétition étudiante organisent une journée événement destinée à mettre en avant leur passion, leur investissement et leurs ambitions.

 

A l'inverse d'une compétition comme le Shell Eco Marathon, connue et reconnue de tous dans le microcosme estudiantin français, la Formula Student peine, quant à elle, à franchir le cercle des quelques passionnés du genre. Créée il y a trente ans, cette compétition n'a pourtant rien du micro rendez-vous. Plus de 500 écoles mobilisées, dix dates dans le monde (Allemagne, Australie, Brésil, Etats-Unis, Italie, Japon ou encore Royaume-Uni figurent notamment à son calendrier) et huit épreuves différentes au programme* lors de chaque rassemblement dressent le portrait d'un événement d'importance majeur, complet et fédérateur.

 

En Angleterre, l'épreuve de Silverstone réunit ainsi chaque année 3000 étudiants en Allemagne et en Italie, le rendez-vous est sponsorisé par de prestigieuses marques telles que Mercedes, Audi, Fiat ou Dallara, alors qu'aux Pays-Bas, une école jouit d'un budget atteignant le million d'euros. Autant d'exemples qui contrastent avec ce que représente la Formula Student dans l'Hexagone. Seulement quatre écoles impliquées (Centrale Lyon, Estaca, Enim, Isat), des budgets limités (compris entre 50000€ et 100000€) et, donc, aucune épreuve organisée ni même en projet.

 

Une situation que peine à expliquer Alexandre Wauquier, responsable communication de l'Isat Formula Team, avouant que "les constructeurs comme les équipementiers ne s'y intéressent. C'est d'autant plus dommage que l'on fait tout pour les inviter à nous suivre, et l'exemple des constructeurs allemands et italiens tend à prouver qu'ils ont un intérêt à investir dans cette compétition". C'est précisément pour inverser la tendance que l'école neversoise organise depuis maintenant trois ans une journée dédiée à la découverte de cette compétition.

 

Avec ses consœurs, l'Isat espère attirer, le 3 décembre prochain, sur le circuit de Magny-Cours, le grand public, mais aussi les journalistes et surtout les industriels, dont Alexandre Wauquier estime qu'ils sont "encore trop peu investis dans cette aventure malgré l'historique bien développé de la France en matière de sport automobile". Grâce à cette journée de découverte, ce dernier espère "inciter les constructeurs et équipementiers à apporter leur soutien à nos équipes", permettant ainsi à la Formula Student de prendre un réel envol dans l'Hexagone.

 

* Epreuves statiques (évaluation des coûts, de la fabrication ou du design) et dynamiques (accélération, endurance ou encore maniabilité)

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