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La Fonderie du Poitou Alu en discussion avec un repreneur chinois

Publié le 6 janvier 2022

Par Romain Baly
2 min de lecture
En redressement judiciaire, le partenaire historique de Renault a jusqu'au lundi 10 janvier 2022 pour trouver un nouvel acquéreur. A ce stade, seul un fondeur chinois, Huanxang, a manifesté un intérêt relatif.
Sous la menace d'une liquidation judiciaire, la Fonderie du Poitou "Alu" n'a pas trouvé de repreneur. ©Hans Lucas, AFP

Le compte à rebours est enclenché. La Fonderie du Poitou Alu, sous-traitant automobile de la Vienne, est en redressement judiciaire et a jusqu'à lundi 10 janvier 2022 pour trouver un repreneur. Ses dirigeants ne discutent pour l'instant qu'avec une entreprise chinoise, laquelle en est seulement au stade des demandes de renseignement, a appris mercredi 5 janvier l'AFP de source syndicale.

 

Informés mardi soir par l'administrateur judiciaire, les syndicats du site d'Ingrandes-sur-Vienne ont appris qu'une seule entreprise "continue à discuter" en vue d'une reprise, le fondeur chinois Huanxang "qui cherche à s'implanter en Europe", a annoncé à l'AFP Jean-Philippe Juin, délégué syndical CGT.

 

Le tribunal a déjà accordé un délai supplémentaire à l'entreprise

 

En octobre, le tribunal de commerce de Paris avait étendu jusqu'au 10 janvier 2022 le délai pour permettre à la Fonderie du Poitou Alu de trouver un repreneur.

 

Le sous-traitant, en redressement judiciaire depuis avril, avait initialement jusqu'au 20 octobre, mais faute de candidats, le tribunal avait accordé un nouveau calendrier à l'entreprise qui fabrique des culasses en aluminium au nord de Châtellerault.

 

Selon l'intersyndicale, le tribunal avait désigné le cabinet de consultants Roland Berger pour chercher un repreneur en ciblant la zone hors-UE, notamment le continent américain, la Chine et l'Inde.

 

Ni lettre d'intention, ni offre ferme

 

Ce cabinet estime que le site de quelque 320 salariés, dont 285 CDI, a "une capacité de retournement" s'il se reconvertit des voitures thermiques vers les électriques et hybrides, avait alors expliqué la CGT.

 

"Il n'y a pour l'instant de la part du Chinois ni lettre d'intention, ni offre ferme", a souligné Jean-Philippe Juin, rappelant que si la situation reste la même lundi à minuit, l'entreprise se dirigera vers la liquidation judiciaire.

 

Filiale du groupe Alvance de l'Indo-Britannique Sanjeev Gupta, l'équipementier automobile ayant pour seul client Renault est en difficulté depuis plusieurs années. L'usine mitoyenne des Fonderies du Poitou Fonte, qui produisait aussi pour Renault des carters diesel destinés principalement à des véhicules utilitaires, a fermé ses portes cet été. (avec AFP)

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