Formation : le CNPA en appelle à la responsabilité des employeurs
Parallèlement aux efforts du gouvernement pour soutenir la filière de l'apprentissage, le CNPA s'est lui aussi penché sur la question de la formation et notamment celle des CQP Vendeur Automobile Confirmé (VAC). Un cursus stratégique pour le secteur des services de l'automobile puisque la promotion 2019/2020 compte pas moins de 1 000 jeunes répartis dans 85 groupes différents sur tout le territoire national.
Avec la crise sanitaire, tous les organismes de formation ont été contraints de suspendre leur accueil du public entre les 17 mars et 11 mai 2020. Bien qu'une partie des modules ont été rapidement digitalisés pour être dispensés à distance, le calendrier scolaire a toutefois été bouleversé alors même que les mois d’avril, mai et juin sont toujours très chargés en modules présentiels de formation. Pour rattraper le retard pris, différents aménagements ont été validés.
Une prolongation de deux mois
Planification de sessions de formation en présentiel, dont le déploiement doit s’opérer selon les recommandations du ministère du Travail ; dédoublement des groupes, passant de 85 à 130 environ, et ce afin de respecter les exigences sanitaires ; maintien, dans la mesure du possible, d’une semaine de pratique en entreprise entre chaque module de formation afin de préparer au mieux les candidats pour leur examen final.
Reste que de tels aménagements ne sont possibles qu'à une seule condition : que les employeurs acceptent de prolonger les contrats de professionnalisation concernés, par avenant au contrat initial jusqu'à la fin du cycle de formation. Ces avenants ne dépasseront pas deux mois et n'auront, comme le fait remarquer le CNPA, qu'un impact financier limité, compte tenu du placement en activité partielle des jeunes pendant la période de confinement.
"Sauvegarder un socle solide de compétences"
"Il en va de la responsabilité collective de nos entreprises de donner la possibilité aux jeunes d’aller jusqu’à l’obtention de leur diplôme, même si l’entreprise d’accueil n’est pas en mesure de proposer une embauche à l’issue du contrat", juge le syndicat suresnois dans un courrier co-signé de Francis Bartholomé et de Christophe Maurel.
"Malgré toutes les difficultés, chacun d’entre nous espère pouvoir maintenir ses effectifs actuels, et sauvegarder ainsi un socle solide de compétences. C’est à partir de ce socle que nous pourrons bâtir une reprise la plus vigoureuse et durable possible", estiment-ils.
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