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Ford s’oppose à la reprise du site de Blanquefort par Punch Powerglide

Publié le 13 décembre 2018

Par Damien Chalon
2 min de lecture
Le constructeur américain a annoncé qu’il écartait l’offre de reprise de son usine de Blanquefort par Punch Powerglide. Bruno le Maire dénonce "la trahison de Ford".

 

Punch Powerglide ne reprendra pas l’usine Ford de Blanquefort, en Gironde. Le constructeur américain a annoncé ce jeudi 13 décembre qu’il écartait l'offre de reprise formulée par le fournisseur belge de boîtes de vitesses automatiques.

 

Dans un communiqué, Ford Aquitaine Industries (FAI) explique avoir "décidé de ne pas donner de suite favorable à la vente du site de FAI à l'acquéreur potentiel ayant manifesté le plus grand intérêt pour la reprise. Malgré les discussions rigoureuses et approfondies des neuf derniers mois, et les meilleurs efforts fournis par chacune des parties, le plan proposé par le repreneur potentiel présente des risques significatifs. Nous ne croyons pas que les plans de l'acquéreur potentiel offrent le niveau de sécurité et de protection, ou limitent le risque de possibles pertes d'emploi futures, que nous souhaitons pour les salariés de FAI".

 

Un échec pour le gouvernement

 

Cette décision met un terme au projet de Punch Powerglide et surtout au fonctionnement du site. L’arrêt de la production est prévu fin août 2019. Les 850 salariés bénéficieront d’un plan social comprenant, selon Ford, "un congé de reclassement d'une durée étendue à compter d'octobre 2019, un plan de cessation anticipée d'activité très favorable, un redéploiement chez GFT, ainsi que d’autres mesures destinées à aider les salariés à se tourner vers d'autres employeurs ou à poursuivre d'autres opportunités de carrière, qu'il s'agisse de créations d'entreprise ou de formations de reconversion".

 

Notons enfin que le soutien du gouvernement pour ce projet n’a pas fait pencher la balance. Pas plus tard que mardi, Bruno Le Maire rappelait que "l’offre de reprise, qui prévoit de sauvegarder 400 emplois, a été construite sur un plan d’affaires ambitieux, qui doit permettre à Punch de devenir un leader de la production de boîtes de vitesse automatiques, sur un marché européen en croissance". Un soutien financier de 15 millions d’euros de l’Etat et des collectivités locales avait en outre été promis.

 

Le ministre de l'Economie et des Finances n'a pas tardé à réagir. Il se dit "révolté" et "écœuré" par cette décision "qui ne se justifie que par la volonté de Ford de faire monter son cours de Bourse". Bruno le Maire dénonce également "la trahison de Ford vis-à-vis des plus de 800 salariés". Le ministre appelle le constructeur à réviser sa décision et à accepter la reprise par Punch Powerglide.

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