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116 entreprises épinglées pour défaut d'égalité femmes-hommes

Publié le 12 octobre 2020

Par Romain Baly
2 min de lecture
Mis en place en mars 2019, l'index d'égalité femmes-hommes a globalement permis de faire avancer cette question dans les moyennes et grandes entreprises. Mais selon le ministère du Travail, des progrès restent encore à réaliser avec, pour preuve, plus d'une centaine de mises en demeure recensées cette année.
16 680 entreprises de 50 à 250 salariés n'ont pas encore rempli l'index d'égalité professionnelle.

 

Dix-huit mois après s'être attaqué à la cruciale question de la parité entre les femmes et les hommes dans l'univers professionnel, le ministère du Travail a dressé un premier bilan de ses travaux. Au cœur de ce sujet, se dresse le fameux indice d'égalité que doit calculer et publier chaque entreprise d'au moins 250 salariés depuis mars 2019, ainsi que celles de 50 à 250 salariés depuis mars 2020.

 

Les entreprises de 50 à 250 salariés à la traîne

 

Cet indicateur comprend cinq critères : l'écart de rémunération femmes-hommes (40 points), l'écart dans les augmentations annuelles (20 points), l'écart dans les promotions (15 points), les augmentations au retour de congé maternité (15 points) et enfin la présence de femmes parmi les plus gros salaires de l'entreprise (10 points).

 

Chez nos confrères du Parisien, Elisabeth Borne a fait état d'une situation en très nette amélioration détaillant que "en mars 2020, 77 % des entreprises de plus de 1 000 salariés avaient renseigné leur index. Elles sont aujourd'hui 97 %". Quant à celles de moins de 250 salariés, "52 % ont fait l'effort de le remplir malgré le contexte sanitaire et économique", a ajouté Elisabeth Borne, qui compte désormais "mobiliser les services de la Direction générale du travail pour contacter les 16 680 entreprises de 50 à 250 salariés qui n'ont pas encore rempli cet index".

 

"Il y a toujours un plafond de verre"

 

Parmi les mauvais élèves recensés, le ministère du Travail précise que 4 000 interventions ont été effectuées, en 2020, auprès d'entreprises dont la note était trop basse, avec 116 mises en demeure (dont 93 pour non-déclaration et 21 pour absence de mesures correctives). "Deux entreprises ont été sanctionnées. L'une d'elles devra payer une amende équivalente à 0,8 % de sa masse salariale", a complété Elisabeth Borne, précisant que des secteurs"sont à la traîne", comme celui de la construction, de l'énergie ou des industries extractives. 

 

"Je trouve choquant que 37 % d'entreprises comptent encore moins de deux femmes parmi leurs dix plus hautes rémunérations. Il y a toujours un plafond de verre", estime-t-elle, prévoyant une concertation avec les partenaires sociaux afin de compléter l'index avec un indicateur supplémentaire sur la part des femmes dans les cadres dirigeants. (Avec AFP)

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