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Visites virtuelles : Yakabiz veut dépasser les frontières de l'événementiel

Publié le 20 juillet 2020

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
La société derrière la solution de virtualisation de concession employée par le groupe Hamecher, en juin dernier, veut aller plus loin que l'opération Journées Portes Ouvertes. Son offre MasterVisit entre en commercialisation active dans tout l'Hexagone.
Après la virtualisation, Yakabiz livre des clichés HD aux concessionnaires pour leurs besoins marketing.

 

Pour un buzz, c'était un sacré buzz. La virtualisation de la concession Mercedes du groupe Hamecher, à Rodez, en juin dernier, à l'occasion des Journées Portes Ouvertes (JPO), a fait parler d'elle dans le landerneau. Mais il n'est pas question de s'arrêter à ce fait d'armes pour la société Yakabiz à l'origine du projet. Son offre baptisée MasterVisit part à la conquête du marché national.

 

Le fondateur de l'entreprise perpignanaise, Lionel Galichet, souhaite en effet dépasser le cadre de l'événementiel pour faire de cette technologie une solution du quotidien pour les concessionnaires et autres acteurs de la distribution automobile. "Nous avons fait le nécessaire pour faire de la visite virtuelle un outil le plus commerçant possible", explique-t-il. Le retour sur investissement demeure complexe à calculer, il se concentre donc sur les indicateurs de performances. Lors des JPO, les deux sites qui ont servi de pilote à MasterVisit ont reçu une moyenne de 30 demandes d'essais, sinon de contact téléphonique. Les vidéos générées à la marge cumulent déjà plusieurs milliers de vues et les interactions ne manquent pas par ailleurs sur la toile.

 

Fort de ce premier bilan assez flatteur, Yakabiz entame des démarches auprès d'autres concessionnaires. Le réseau Mercedes se montre réceptif, tout comme des distributeurs d'une autre marque premium allemande. Un groupe francilien serait même en passe de signer. "Les relations entre consommateurs et points de vente sont de plus en plus distantes. Les distributeurs en ont conscience et veulent recréer du lien, retient-il des récents échanges et réunions de présentation. Mettre un showroom aux normes et ne pas avoir une grande affluence a quelque chose de frustrant et la visite virtuelle permet d'exposer son sérieux et sa qualité", prêche-t-il.

 

Compatibilité technique avec les outils Google  

 

Le mois de septembre pourrait marquer une accélération dans l'adoption du concept, d'autant que Yakabiz prévoit à cet horizon de disposer d'un parcours de relation client "phygital" complet, notamment avec les licences MasterBiz (CRM) et MasterCall (centre de contact). Un bémol tout de même : certains concessionnaires souhaitent attendre de pouvoir retirer les éléments liés aux mesures de distanciation sociale et de précautions sanitaires avant d'immortaliser leur lieu de travail. Ce qui pourrait perturber les négociations pour ce service que la société facture au cas par cas moyennant environ 1 500 à 7 000 euros en fonction de la situation et de la configuration.

 

Pourtant MasterVisit fait valoir des arguments marketing innovants. Fondée sur Matter Port, technologie d'origine américaine reconnue par Google, la solution de Yakabiz participe du référencement et de l'amélioration de l'expérience de navigation en ligne. Explications : réaliser une virtualisation de la concession enrichit automatiquement la fiche Google MyBusiness d'informations jugées pertinentes par le moteur de recherche. Aussi, la compatibilité technique avec Matter Port autorise, dans le mode "Street View", de passer de la rue à l'intérieur de l'enceinte de l'établissement puis de manière fluide dans la concession en elle-même. En une seule interface, l'internaute passe donc de la recherche d'un point de vente à sa visite.

 

"Nous allons plus loin encore, relance Lionel Galichet, car nous constituons une photothèque pour nos clients". En effet, pour une concession telle que celle de Rodez, la société prend environ 200 photographies HD des infrastructures. Plus d'une soixantaine sont ensuite isolées et transmises au service de communication et de marketing, qui peut s'en servir dans des plaquettes commerciales et des publicités. Le système édite par ailleurs un plan en 2D du point de vente avec une marge d'erreur de 0,1 %, alors la jeune pousse perpignanaise propose de fournir à ses clients le rendu dans un format utilisé habituellement par les architectes. "S'ils entreprennent des travaux à l'avenir, ils n'auront pas à commander d'étude", glisse le fondateur de Yakabiz.

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