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Un quart des réparateurs indépendants pas branchés par les véhicules électriques

Publié le 29 août 2023

Par Marjorie GUION
3 min de lecture
Plus que jamais d’actualité, la voiture électrique est encore reléguée au second plan par 25 % des réparateurs indépendants, d’après une étude réalisée par Bosch. Un tort pour ces professionnels car 93 % des opérations effectuées sur un VE concernent l’entretien courant.
58 % des réparateurs indépendants ressentent le besoin de formations adaptées aux réparations des VE. ©VolkswagenGroupFrance

Qu’attendent certains garagistes pour sauter le pas de l’électrique ? Visiblement de se retrouver au pied du mur. Car dès 2035 et l’arrêt des ventes de véhicules thermiques en Europe, les professionnels de la réparation n’auront plus le choix d'accepter ou non ces voitures.

 

Et le processus est déjà bien enclenché. En juin 2023, les immatriculations de VE ont augmenté de 66,2 % en Europe, pour atteindre 158 252 unités selon l’ACEA. Leur part de marché est passée de 10,7 % à 15,1 %, dépassant pour la première fois celle du diesel. C’est dans ce contexte que Bosch s’interroge sur la réparation de ces véhicules dans les ateliers.

 

Une étude focalisée sur les garages indépendants

 

L’étude de la division Automotive Aftermarket de Bosch n’a en réalité porté que sur les garagistes indépendants, issus d'un échantillon de quatre pays européens. En effet, elle ne concerne pas les réseaux des marques qui entretiennent et réparent déjà tous les VE qu’ils vendent. Corrélée avec une autre étude du Gipa, publiée durant la même période, ce travail a permis à l’équipementier de dessiner plusieurs tendances majeures.

 

Il révèle que la majorité des ateliers qui réparent des VE sont situés en milieu urbain, et que 40 % des garages qui n'ont encore jamais réparé de VE les ont envoyés chez le constructeur ou chez un confrère. "Ce marché représente, de ce fait, un potentiel à exploiter", remarque Bosch.

 

A lire aussi : 54 % des propriétaires de véhicules électriques regretteraient leur achat

 

Le plus étonnant dans cette étude est d'apprendre que 93 % des opérations effectuées sur les véhicules électriques concernent des prestations d’entretien courant (éclairage, balais d’essuie-glaces, etc.) qui sont donc abordables pour tous les professionnels.

 

Les réparateurs qui prennent en charge les véhicules à motorisation électrique rapportent changer en moyenne plus de 70 pièces par an sur les VE, dont 15 à 40 d’entre elles ne concernent pas spécifiquement ces modèles "zéro émission". Les interventions sur des pièces propres aux modèles électriques (comme le système de charge, le controller-inverter, le moteur et les batteries) interviennent moins de cinq fois par an !

 

Les professionnels réclament formations et supports techniques

 

D’après cette même étude, pour intégrer cette pratique à leur activité, 58 % des acteurs du secteur automobile ressentent le besoin de formations adaptées. De plus, 53 % d'entre eux demandent davantage de ressources techniques et informatives.

 

Ces résultats renforcent la détermination de l’équipementier à assurer la mise à disposition de documentations techniques pour les ateliers et à faciliter l'accès à l'information essentielle pour la réparation. Cette évolution vers l'électromobilité devraient également pousser Bosch à réévaluer la tarification des composants spécifiques, tels que les packs de batteries, et à considérer les défis écologiques associés.

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