"Un bilan en phase avec nos prévisions"

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Quel bilan tirez-vous de votre exercice 2010 ?
JEAN-MARIE THIERRY. Un bilan qui correspond à peu de chose près à ce que nous avions prévu. Nous avions anticipé une baisse des volumes de ventes VN et une multiplication des opérations commerciales de la part des captives. Nous ne sommes donc pas déçus par le recul de notre production globale sur 2010. Et nous le sommes d’autant moins que nous avons accompagné la tendance du marché tant en VN qu’en VO. Notre production VN a progressé avec la hausse des immatriculations et notre production VO a reculé avec le recul du marché VO. Sur ce dernier marché, nous avons assisté à la fois à une pénurie de “matériels” et à une pénurie de clients. Des véhicules d’occasion se sont retrouvés plus chers que des véhicules neufs en raison de la multiplication des opérations commerciales.

JA. Dans ce contexte, Viaxel Occasion a-t-il réussi à tirer son épingle du jeu ?
J-M.T. Notre nouvelle offre de services associée à un financement VO nous donne entière satisfaction depuis son lancement courant septembre 2010. En effet, elle nous a permis d’inverser le trend de production sur lequel nous étions auparavant. Mieux. La production de cette nouvelle offre est équitablement répartie entre ces deux variantes, à savoir Sécuricar (extension de garantie) et Sécuri4 (contrat d’entretien réparation incluant des prestations entretien, réparation, assistance et extension de garantie).

JA. Qu’est-ce qui explique le recul important de votre production LLD et celui de votre offre de LOA avec engagement de reprise Direct’Drive ?
J-M.T. Notre recul en matière de location longue durée est purement circonstanciel. En effet, nous avions signé avec plus de flottes que par le passé en 2009. Les entreprises restent donc une activité sur laquelle nous misons en 2011. Le recul que nous avons enregistré avec Direct’Drive s’explique, lui, pour l’essentiel par le fait que nous ayons décidé d’être très prudents sur les valeurs futures des véhicules. Contrairement à d’autres établissements, nous n’avons pas modifié nos règles de calculs en 2010. Les concessionnaires ne sont pas pour autant défavorisés. Ils conservent toujours une marge de manœuvre de 5 à 7 %. C’est relativement important.

JA. Quels vont être vos principaux chantiers en 2011 ?
J-M.T. Nous allons nous attacher à reprendre notre marche en avant, notre objectif étant d’enregistrer une hausse de production en valeur de l’ordre de 5 % en 2011. Pour ce faire, nous misons sur une percée du marché VO avec Viaxel Occasion, une augmentation de nos productions en LOA et LLD et une poursuite de la hausse du découvert moyen, même si ce dernier a déjà retrouvé quelques couleurs en 2010. Les véhicules des gammes A et B vendus l’an dernier ne le seront sans doute plus en 2011. A noter enfin que nous envisageons aussi d’adapter certains de nos produits annexes, notamment nos assurances et extensions de garantie VN/VO.

JA. La réforme à venir des taux d’usure dans le cadre de la loi Lagarde aura-t-elle un impact sur les financements en points de vente ?
J-M.T. Je ne le pense pas. Tous les taux affichés actuellement par les sociétés de financement présentes en points de vente sont déjà très bas. A mes yeux, la réforme du crédit à la consommation risque surtout d’alourdir le processus de vente de financement en points de vente. Résultat : certains vendeurs pourraient être réticents à en proposer. Il va donc falloir très bien les former et leur expliquer les tenants et aboutissants de cette loi. Nous jouerons bien évidemment notre rôle en la matière.