Stabilisation des fusions-acquisitions… en volume
Les investisseurs n’ont pas fait de sacrifices financiers en 2010. C’est en tout cas ce qui ressort du dernier rapport du cabinet de consulting PwC (“Automotive M & A : Driving Value”). Si le volume de transactions s’est stabilisé avec 521 opérations (532 sur 2009), la valeur cumulée de ces transactions a chuté, passant de 121,9 milliards de dollars à 29,4 milliards de dollars (N.D.L.R. : en 2009, le Trésor américain avait investi à lui seul 69,1 milliards de dollars dans le sauvetage des groupes GM, Chrysler et GMAC Financial Services). Les acheteurs stratégiques ont été conduits à se concentrer sur des opérations de plus petite envergure en raison d’une sensibilité accrue au risque, d’un accès limité au capital et de situations financières plus tendues que par le passé, considère PwC. Lesdits acheteurs ont pourtant privilégié certains marchés. Pour preuve : les opérations de fusion-acquisition ont progressé tant en volume qu’en valeur en Asie et en Europe. En Asie, la valeur des transactions a plus que quadruplé sur un an, à 11 milliards de dollars, et la part des entreprises européennes sur ce marché mondial est passée de 29 % en 2009 à 36 % en 2010. “Celle du continent asiatique est passée de 2 % en 2009 à 36 % en 2010”, souligne Philippe Couderc, associé transactions services au sein de PwC. Et pour cause.
Plus de transactions inter-zones
Des entreprises chinoises se sont mises à racheter d’autres entreprises chinoises et des sociétés japonaises ont investi sur le continent asiatique afin de baisser certains de leurs coûts. Tous les constructeurs et fournisseurs automobiles ont au global cherché à renforcer leur présence locale et à élargir leur couverture mondiale, notamment dans les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Les entreprises appelées à l’emporter dans les prochaines années ? D’après PwC, ce seront celles qui parviendront à atteindre une croissance rentable et à afficher les meilleurs niveaux d’économie d’échelle et d’expertise sur leurs produits et/ou secteurs d’activité. “En valeur, les transactions de 2011 devraient évoluer sur la même tendance que celle enregistrée sur le second semestre 2010”, estime Philippe Couderc. Elles se sont révélées sensiblement plus importantes que celles comptabilisées sur les six premiers mois de 2010. “Nous pourrions aussi assister à la réapparition de certains acteurs”, conclut Philippe Couderc. Ce dernier pense notamment aux fonds d’investissement. Plusieurs d’entre eux ont conservé leurs participations pendant la crise en attendant des jours meilleurs.
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