Skoda mise sur son positionnement

...de répondre au désintérêt actuel de la clientèle pour l'hyper-consommation. C'est le principal argument sur lequel compte s'appuyer le constructeur d'origine tchèque afin de séduire toujours plus de clients, y compris s'il s'agit d'entreprises. "Nous avons une carte à jouer en tant que généraliste alternatif en cette période de difficultés économiques", confirme Cédric Journel, chef du département marketing de Skoda. L'entreprise n'a en tout cas pas l'intention de céder du terrain à la concurrence, même si elle table à nouveau sur 1 700 ou 1 800 ventes à sociétés sur 2009 (20 000 unités toutes catégories de clientèles confondues). Se considérant encore en phase de développement, elle compte notamment continuer à communiquer auprès des sociétés, cette communication devant reposer à la fois sur de la publicité, des prêts de véhicules et des invitations de prospects à des événements sportifs. Le tout, bien sûr, sans oublier de préciser qu'elle évolue dans le périmètre du groupe Volkswagen. "Nous allons également lancer une nouvelle offre de financement portant sur l'Octavia et inciter notre réseau à cibler encore plus les PME-PMI", poursuit Cédric Journel. Skoda équipe déjà des multinationales telles que Canon ou Pepsi, l'activité du constructeur auprès des seuls grands comptes ayant progressé de 7 % entre 2007 et 2008.

Les grands comptes seraient de plus en plus intéressés par le rapport qualité-prix de modèles estampillés Skoda. "Une Octavia en finition Business est disponible à seulement 21 000 euros, cette version étant littéralement assimilable à une berline de segment A, souligne le chef du département marketing de Skoda. Une Superb en finition Greenline est, quant à elle, disponible à 25 100 euros, ce modèle étant très bien positionné en matière de TVS. Il n'émet que 136 g de CO2/km." L'an dernier, les ventes à sociétés de la marque ont été réalisées auprès d'entreprises à proprement parler à hauteur de 65 %, les autres ayant été effectuées auprès de loueurs longue durée à 35 % (les contrats affichaient ici une durée moyenne de 36 mois, les loyers mensuels oscillant entre 300 à 400 euros). "Les loueurs longue durée assument le buy-back", précise Cédric Journel, ce responsable ne craignant pourtant de les voir passer beaucoup moins de commandes cette année en raison de leurs problèmes de refinancement et de la dégradation du marché VO. "Nos modèles ne sont pas sur-représentés dans le mix-produits des loueurs et nos valeurs résiduelles se maintiennent", conclut le chef du département marketing de Skoda.

Photo : Cédric Journel, chef du département marketing de Skoda.