“Sans les plans d’aide de l’Etat, l’industrie auto serait à terre”
René Ricol peut se montrer satisfait. Sous sa "présidence", la médiation du crédit a permis de sauver 2 entreprises sur 3 et de débloquer 1,5 milliards d'euros de crédit. "Nous avons reçu 16 000 dossiers", précise l'ancien médiateur du crédit. Deux tiers des dossiers déposés ont été acceptés et un tiers refusés. Ces résultats ont bien sûr mobilisés de très nombreux intervenants, tous ces sauvetages de sociétés et déblocages de crédits ayant aussi mobilisés des tiers de confiances et de très nombreux directeurs départementaux de la Banque de France. "Nous avons été saisi par une trentaine de concessionnaires et la plupart d'entre eux ont été soutenu par les constructeurs", poursuit René Ricol. Seulement voilà. Tous ne semblent pas avoir joué le jeu.
"Une crise de la cupidité"
"Nous avons constaté que cela avait surtout concerné les marques étrangères", lâche l'ancien médiateur du crédit, ce dernier ayant en outre constaté à la fin de son mandat un retour des dossiers à faibles montants, c'est-à-dire avoisinant les 3 000 ou 4 000 euros. "Nous avons aussi vu revenir la compétition inter-bancaires sur la quinzaine de dossiers important que nous avons eu à traiter", ajoute René Ricol. Ce dernier estime au final que la crise va devoir inciter un certain nombre de filières à se restructurer, et ce d'autant plus rapidement, qu'il considère que les entreprises françaises souffrent encore d'un manque flagrant de capitaux propres. "Nous avons assisté à un retour du politique provoqué par une crise de la cupidité, conclut l'ancien médiateur du crédit. "Sans les plans d'aide de l'Etat, l'industrie auto serait à terre".
Photo : René Ricol, ancien médiateur du crédit.
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