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RIVE 2016 : l'énième retour du GPL

Publié le 7 juillet 2016

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
Joël Pedessac, directeur du CFBP (Comité français du Butane et du Propane), estime que le nouveau cadre législatif relatif aux émissions polluantes redonne des opportunités au GPL.

Dans l'histoire mouvementé du GPL en France, carburant par ailleurs souvent poignardé par les pouvoirs publics, une nouvelle page pourrait s'écrire. En effet, Joël Pedessac, directeur du CFBP, pense que le Diesel-gate et ses conséquences législatives peuvent lui ouvrir de nouveaux horizons. "Au-delà de son prix attractif à la pompe, le GPL fait valoir une vignette de catégorie 1 dans le nouveau dispositif, toutes dates d'immatriculation confondues. Par ailleurs, le bioGPL, produit à partir de matières premières renouvelables, sera commercialisé sur le marché français au premier trimestre 2017. En outre, avec le rétrofit, cette énergie peut s'appliquer aux VO, et s'affirme donc accessible au plus grand nombre", explique-t-il. 

Volontiers porté sur le didactisme, Joël Pedessac et ses équipes ont donc commandé des tests en conditions réelles de roulage (RDE) à la société V-Motech. Deux véhicules GPL ont été soumis aux futurs tests de l’homologation 2017 : une Fiat 500L (Euro 6), et une Alfa Romeo MiTo (Euro 5) équipée en seconde monte. Dans les deux cas, les mesures ont été effectuées en mode essence puis GPL, afin de savoir si le GPL apportait bel et bien un gain en matière d’émissions polluantes.

Et force est d'admettre que les résultats sont probants. Pour le CO2,, les émissions se sont révélées plus faibles en GPL qu’en essence, de 17% pour la MiTo et de 19% pour la 500L. Pour le CO, on parle d'un avantage de 59% pour la MiTo et de 97% pour la 500L. Pour les HC, les deux voitures en ont émis 100 fois moins que ce que permet la norme Euro 6. C'est aussi valable pour les émissions de particules, où le GPL fait bien mieux que l'essence et même qu'un Diesel équipé d'un FAP. Enfin, pour les NOx, les deux voitures testées étaient encore en dessous du seuil de la norme Euro 6 (60 mg/km), avec 39,6 mg/km pour la MiTo et 15,11 mg/km pour la 500L. Reste à savoir si ces informations parviendront aux oreilles des consommateurs et si les forces de vente des constructeurs voudront se les approprier, ce qu'avait su faire le réseau Dacia il y a quelques années par exemple.

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