Rétrofit : clap de fin pour Transition-One

L'aventure se termine pour Transion-One. Cette entreprise qui comptait parmi les pionniers du rétrofit électrique en France met fin à ses activités. Constatant le manque de ressources financières, le tribunal a prononcé la liquidation judiciaire, a-t-on appris par voie de communiqué, le 16 mars 2023.

"Le réel frein de la filière est son financement pour l'industrialisation", a écrit dans son communiqué, Aymeric Libeau, le fondateur et dirigeant de Transition-One. Cet ingénieur convaincu par le bénéfice du rétrofit avait entrepris de convertir des citadines thermiques éligibles à la prime à la conversion en voitures électriques. Il ciblait notamment les budgets les plus modestes.

Refus des fonds à impact

Mais les fonds d'investissement n'ont pas suivi. Une levée portant sur une somme minimum de 5 millions d'euros a échoué en décembre 2022. Une course contre la montre s'était alors engagée. Transition-One n'a reçu aucun soutien de groupes bancaires ou de financements publics. Ce qui a plongé les comptes dans le rouge.

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"Les fonds analysent encore les projets avec un regard de la société de consommation, regrette Aymeric Libeaud. Les solutions raisonnées ne rentrent pas dans leur scope". Une amertume d'autant plus légitime que même les fonds à impact lui ont préféré des activités digitales, écartant toute idée d'investir dans des projets industriels.

Il convient toutefois de rappeler que certains des concurrents de Transition-One sont parvenus à attirer des capitaux frais. C'est notamment le cas de Tolv (ex- Phoenix Mobility) ou de Rev Mobilities. Deux compétiteurs qui ont fait le choix de concentrer une grande partie de leurs efforts sur la conversion à l'électrique de véhicules utilitaires.