RCI Banque : une activité stable et toujours plus rentable
...Renault, RCI Banque, a accordé pour 10,6 milliards d'euros de financement en 2004, en progression de 3 % par rapport à 2003. Ce bon niveau d'activité fait progresser son encours productif de 8 %, à 21,5 milliards d'euros, réparti entre le financement du réseau (24 % de l'encours) et les prêts à la clientèle (76 %). L'activité a été particulièrement forte en Espagne, en France et en Europe centrale, avec l'intégration de la Roumanie dans son périmètre. Alors que le groupe Renault a vendu près de 2,5 millions de véhicules en 2004 (+ 4,2 %), RCI Banque a réalisé 1,066 million de nouveaux financements (- 0,6 %), dont 70 % hors de France et 8 % hors d'Europe occidentale. Sa pénétration sur les ventes du groupe Renault est en léger retrait, à 35,4 % contre 36,1 % en 2003, "qui fut une année exceptionnelle pour le financement de la marque Renault", explique Philippe Gamba, le patron de RCI Banque. Sur la seule marque Nissan, la pénétration progresse en revanche de 1,7 point, à 32,4 % des ventes. Sur le marché des particuliers, la pénétration des financements s'élève à 45 % pour Renault et à 37 % pour Nissan. Sur le marché des entreprises, le parc en LLD s'est accru de 10 %, à 473 000 véhicules (dont 82 000 uniquement en fleet management). "Nous avons une approche monomarque, ce qui explique que les flottes de proximité représentent 57 % de notre parc, les grands comptes préférant généralement se tourner vers les loueurs multimarques", constate Philippe Gamba.
Amélioration de la rentabilité
RCI Banque améliore son résultat avant impôts de 12,6 %, à 420 millions d'euros. Il représente ainsi 18,6 % de la marge opérationnelle du groupe Renault. Cette progression est due à l'augmentation des encours et à une diminution des frais de fonctionnement et de distribution (2,99 % des encours contre 3,15 % en 2003). En France, la réorganisation des trois plates-formes d'acception, décidée en 2004 et appliquée en 2005, devrait encore améliorer ces ratios. La réduction du coût du risque (0,49 % des encours contre 0,68 % en 2003) participe également à l'amélioration des résultats. Enfin, souligne Philippe Gamba, "la titrisation de 850 millions d'euros de dettes nous a permis de baisser également le coût de notre refinancement". La Diac, en charge de l'activité en France, réalise près de 30 % des nouveaux dossiers de financements (+ 1 %), assure 33 % de l'encours (+ 12,9 %) et dégage 27 % du résultat avant impôts de RCI Banque. La pénétration sur les ventes Renault et Nissan (32,6 %) est en baisse (- 0,9 point) et inférieure à la moyenne européenne (35,4 %). Les financements se veulent toutefois plus riches en contenu : "L'offre fidélisante New Deal a représenté 22 % des commandes clients particuliers, à 39 500 dossiers, souligne Philippe Gamba. Par ailleurs, notre taux global d'assurance (*) progresse pour atteindre 125,6 %." Quant à l'assurance dommages, relancée il y a un an, elle est, avec 4 000 souscriptions annuelles, loin d'atteindre l'objectif des 10 000.
Développement à l'international
En Europe occidentale, l'année a été marquée par la prise en risque du réseau Renault italien. "Auparavant, il était mutualisé et géré par le groupement des concessionnaires. C'était un cas particulier", se souvient l'ancien patron de Renault Italie. Au Portugal, la reprise en main de la distribution par Nissan va également permettre à RCI de se développer. En Europe centrale, la captive a obtenu le statut bancaire en Pologne pour développer l'activité de crédit, créé une filiale pour le financement des réseaux en République tchèque et signé un accord commercial en Slovaquie. "En Roumanie, nous sommes pour l'instant en joint-venture avec une banque locale, mais nous souhaitons accélérer notre développement", prévient Philippe Gamba. En 2005, la banque démarrera ses activités au Maroc, où la production de la Logan va débuter. Elle devrait également créer une filiale en Corée d'ici la fin de l'année.
Xavier Champagne
(*) Pénétration cumulée des différentes assurances dans les financements réalisés (perte financière, décès, emploi).
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