RCI Banque affiche des résultats record
RCI Banque a sans doute réalisé l’un de ses meilleurs exercices en 2010. La financière a vu tous ses indicateurs d’activité enregistrer des hausses importantes ou évoluer très favorablement par rapport à 2009. Ses nouveaux financements ont ainsi progressé de 15,4 % en volume avec 953 110 dossiers et de 20,8 % en valeur avec une production financière d’un peu plus de 10 milliards d’euros (hors prêts personnels et cartes de crédit). Son taux d’intervention VN a, pour sa part, progressé de 1,6 point à 31,6 %, avec une amélioration de 0,7 point pour Renault à 33 %, une hausse de 5,4 points pour Nissan et Infiniti à 25,8 %, une augmentation de 2,7 points pour Dacia à 25,6 % et une baisse de 1,2 point à 46 % pour Renault Samsung Motors. “Notre activité a fortement progressé à l’international”, indique Dominique Thormann, le président de RCI Banque. Pour preuve : si, entre 2005 et 2010, la part de la France dans ses nouveaux dossiers est passée de 34,5 % à 37,5 %, celle de ses quatre principaux marchés européens a chuté de près de 20 points à 36,9 % et celle de son marché européen dit G10 a décroché de 0,5 point à 8,1 %. Dans le même temps, la part de son marché Amériques est passée de 1,4 % à 8,5 % et celle de son marché Asie de 0 % à 8,5 %.
RCI Banque n’en a pas moins assisté à une hausse significative de son encours productif moyen et à une baisse importante de son coût du risque entre 2009 et 2010 : son encours productif moyen a progressé de 3,9 % à 20,9 milliards d’euros (15,9 milliards d’encours clientèle et 5 milliards d’encours réseaux)* et son coût du risque sur l’encours productif moyen s’est contracté de 0,59 point à 0,40 % (0,99 % en 2009). “Il n’a jamais été aussi bas et la qualité des dossiers est restée la même”, précise Dominique Thormann. Les évolutions des produits nets bancaires et résultats avant impôts de la financière en 2010 ? Elles ont été impressionnantes avec des hausses respectives de 8,5 % et 44,5 % : RCI Banque a affiché l’an dernier un produit net bancaire de 1,133 milliard d’euros et un résultat avant impôt de 704 millions d’euros, son ROE passant lui de 16,3 % à 23,6 % (hors éléments récurrents). “L’amélioration de notre niveau de rentabilité s’explique pour moitié par la baisse de notre coût du risque total”, souligne le président de RCI Banque. La financière ne compte pas pour autant se reposer sur ses lauriers. Bien au contraire.
Une banque de dépôt programmée sur 2011
RCI Banque a, en effet, prévu de se développer tant à l’international qu’en France. Dans l’Hexagone, elle a notamment prévu de tester une banque de dépôt en ligne courant 2011, une structure qu’elle va mettre en place en partenariat avec le Crédit Mutuel Arkéa et qui s’attaquera au grand public courant 2012. “Notre objectif est de capter des dépôts afin de diversifier et de sécuriser nos sources de refinancement”, précise Dominique Thormann. C’est néanmoins à l’international que les projets de la financière seront les plus nombreux au cours des deux prochaines années. Elle a programmé pêle-mêle l’ouverture d’une filiale à 100 % en Irlande pour 2011, la signature d’un accord commercial ou la création d’un joint-venture au Danemark pour 2012 et la création d’une banque en Russie pour 2013 (elle y opère aujourd’hui avec un partenaire local).
Et ce n’est pas tout. En 2011, RCI Banque a aussi l’intention de lancer un joint-venture en Turquie avec le groupe Oyak et d’en créer un au Maroc, en plus de faire évoluer via une évolution d’accord ou une création de joint-venture sa présence en Colombie. “Nous souhaitons également accroître notre présence en Inde et en Ukraine”, ajoute Dominique Thormann. Dans le premier cas, cela devrait se traduire par la signature d’un accord commercial en 2012 et dans le second par la mise en place d’un joint-venture en 2013. La financière devrait dans le même temps s’attacher à développer une offre complète de services pour les VN et les VO, chercher à se développer davantage auprès des entreprises, notamment dans les pays émergents, lancer des offres packagées dédiées aux VE, Renault s’étant engagé à fournir une batterie pour toute la durée de “vie” de ses VE, et enfin, poursuivre la diversification de sa politique de refinancement (la financière a procédé pour la première fois à une émission en won courant 2010). “Plusieurs émissions obligataires en dehors de la zone euro devraient avoir lieu”, conclut le président de RCI Banque. La financière a procédé l’an dernier à 3,9 milliards d’euros d’émissions obligataires et son président a estimé à 4 ou 4,5 milliards d’euros ses besoins de refinancement sur 2011.
*25 milliards d’euros visés à la fin 2013, soit à la fin des plans de développement à trois ans de Renault et de Nissan.
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