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RCI Banque a plutôt bien résisté en 2009

Publié le 26 février 2010

Par Armindo Dias
5 min de lecture
La financière du groupe Renault a amélioré son résultat avant impôts de 1 % à 487 millions d'euros et a augmenté de deux points la rentabilité de ses fonds propres ou ROE à 16,3 % (hors éléments récurrents). Elle n'a en revanche...
La financière du groupe Renault a amélioré son résultat avant impôts de 1 % à 487 millions d'euros et a augmenté de deux points la rentabilité de ses fonds propres ou ROE à 16,3 % (hors éléments récurrents). Elle n'a en revanche...
...pas échappé au contexte économique et financier de cet exercice atypique : ses productions en volume et valeur ont baissé respectivement de 3,7 % et 6,9 %.

A l'instar d'autres captives, RCI Banque a sans doute échappé au pire en 2009. En effet, les ventes de véhicules sont reparties à la hausse au second semestre, alors qu'elles ont longtemps été bloquées au premier, et le marché des capitaux est redevenu attractif sur la deuxième partie de l'année, alors qu'il a longtemps été rendu inaccessible en raison de taux d'intérêt élevés. "Nous avons fait face à une année contrastée", reconnaît Dominique Thormann, le président de RCI Banque. Pour preuve : la production de la financière a décroché sur les six premiers mois de l'année, avant de se reprendre sur les six suivants, une dernière période qui lui a permis d'afficher des performances moins catastrophiques que si elles étaient restées alignées sur celles enregistrées sur le seul premier semestre 2009. RCI Banque a financé l'an dernier 826 154 véhicules - dont 684 107 VN - pour un montant de 8,3 milliards d'euros (hors cartes et prêts personnels), soit des productions en volume et en valeur en recul de respectivement 3,7 % et 6,9 % par rapport à 2008. "Nos volumes de dossiers se sont globalement stabilisés en Europe de l'Ouest et ont fortement progressé au Brésil et en Corée du Sud", ajoute Dominique Thormann. La financière peut s'estimer d'autant plus satisfaite qu'elle a aussi réussi à maîtriser son coût du risque clientèle et réseaux et à ne pas être ridicule au niveau de son taux de pénétration VN.

Un coût du risque inférieur à 1 %

Son coût du risque clientèle et réseaux - hors risque pays - s'est établi à 0,96 % de l'encours productif moyen à la fin 2009, contre 0,91 % à la fin 2008. Son taux de pénétration VN est passé, lui, de 31,2 % à 30 % (32,3 % pour Renault, 20,4 % pour Nissan y compris Infiniti, 22,9 % pour Dacia et 47,2 % pour Renault Samsung Motors)*. Rien d'étonnant, donc, si à la fin décembre ses encours de financement clientèle se sont contractés de 1,8 % à 15,8 milliards d'euros et que ses encours réseaux ont progressé de 6 % à 4,7 milliards d'euros. Son encours productif moyen a en revanche dévissé de 11 % à 20,2 milliards d'euros pour un produit net bancaire de 1,044 milliard d'euros (+ 0,3 %). "Notre résultat avant impôts s'est amélioré de 1 % à 487 millions d'euros", relève le président de RCI Banque.

Un volume de production en hausse de 3 %

Comment s'est comportée la Diac en 2009 ? Elle a, elle aussi, tenu le choc. Son volume de production a, en effet, progressé de 3 % par rapport à 2008 et son encours productif moyen est resté relativement stable à 7,8 milliards d'euros (voir tableau ci-dessus). "Nos dossiers de financement ont progressé de 2 % en VN et de 0,6 % en VO", précise, par ailleurs, Philippe Buros, le directeur général délégué au commerce de la Diac. La financière n'en a pas moins subi la modification du mix des ventes : son produit net bancaire a reculé de près de 6 % à 344 millions d'euros. "Le montant moyen financé a baissé d'environ 1 000 euros en 2009", explique Philippe Buros. Mais depuis le début de l'année, cela n'est plus le cas d'après ce responsable. "Il a regagné de l'ordre de 200 euros depuis début 2010", relève le directeur général délégué au commerce de la Diac. Ce dernier en est d'autant plus satisfait qu'il s'attend aussi à ce que les résultats du réseau soient meilleurs en 2009 qu'en 2008, cette amélioration résultant à la fois de la diminution des stocks et de la baisse des taux. La Diac reste néanmoins prudente quant à l'évolution de son activité en 2010, à l'instar de RCI Banque. "Les volumes sont en hausse au Brésil, en Corée du Sud et Argentine et ne se dégradent plus en Russie mais la Roumanie reste à des niveaux bas et le marché VN français est attendu à la baisse de 9 à 10 %", rappelle Dominique Thormann. RCI Banque ne va pas rester inactive pour autant : la financière souhaite, en effet, poursuivre son offensive commerciale sur la Russie et la Turquie. L'an dernier, elle a déjà consolidé sa présence en Turquie en signant une lettre d'intention avec un partenaire local pour proposer - via une joint-venture - des financements à la clientèle Renault. RCI Banque a aussi démarré une activité de financement clientèle en Bulgarie, à travers un accord commercial avec une filiale de la National Bank of Greece. "Nous avons également démarré les activités de nos deux filiales d'assurance RCI Insurance et RCI Life, toutes deux basées à Malte", conclut Dominique Thormann. RCI Banque gère déjà 1,5 million de contrats d'assurance emprunteur et 400 000 contrats d'assurance dommages.

*Au niveau du marché dit G10, il est passé de 32,2 % à 29,1 %. Ce marché regroupe l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, l'Espagne, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal et la Suisse.

Photo : Dominique Thormann, président de RCI Banque

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