Place à Solutrans !
...et du VUL.
En guise de préambule, Norbert Detoux, président de Solutrans et président honoraire de la Fédération française de la carrosserie, rappelle que "dès sa première édition, en 1988, notre Salon se positionnait comme "les cinq jours de l'innovation et des solutions transport". Histoire de bien faire comprendre que si la manifestation change de nom, prenant avec le label "Solutrans" des accents plus "marketing", elle ne change pas de nature. Tout au plus s'adapte-t-elle à l'évolution des Salons qui, de simples vitrines ponctuelles, tendent à devenir, au-delà de leur fonction d'espace coagulateur de business, un condensé exhaustif de la vie du secteur qu'ils mettent sous les feux de la rampe. Tout au plus se rapproche-t-elle aussi de la propension du milieu du transport routier à devenir toujours plus multiple et global. "Soucieux de répondre aux souhaits des acteurs et partenaires traditionnels du Salon, nous faisons donc évoluer l'événement dans le sens d'une ouverture à toute la chaîne du transport", résume ainsi Norbert Detoux. Enrichie, la prochaine édition, qui se tiendra du 5 au 9 avril 2005, reste cependant fidèle à l'ossature des précédents Salons. Considérant qu'à l'issue du salon 2003, 80 % des exposants avaient exprimé leur souhait de réserver à nouveau un stand en 2005 et que 70 % des visiteurs avaient indiqué qu'ils comptaient revenir, il n'y avait pas lieu de modifier une formule vraisemblablement éprouvée. Par ailleurs, le salon s'ancre à Lyon car ce choix, initialement jugé comme risqué, fait in fine l'unanimité. Ce n'est guère surprenant quand on sait que la région Rhône-Alpes s'impose peu à peu comme un trait d'union entre l'Europe du Nord et l'Europe du Sud, et que Lyon est l'un des pôles européens historiques de l'industrie du Poids Lourds. En outre, la région s'affirme comme une figure de proue du secteur logistique en réunissant 5 200 sociétés de transport pour un total de 56 659 emplois.
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Le développement de la représentation du VUL, et donc des constructeurs traditionnels, est confirmé pour les prochaines éditions
En revanche, au-delà de quelques améliorations techniques (méthodes de communication, relais Internet…) pilotées avec brio par Comexpo sous l'impulsion de Danielle Larrivière, directrice de la communication de la division industrie de Comexpo, Solutrans 2005 se caractérisera par plusieurs nouvelles orientations. Ainsi, l'espace dédié à la manutention, qu'il s'agisse de matériel embarqué (grues auxiliaires, hayons élévateurs...) ou de matériel au sol (chariots…), va être étoffé. Idem pour le volet "services" du Salon qui va voir son spectre élargi pour mieux intégrer des activités comme l'assurance, le financement, la communication mobile ou la gestion de carburants par exemple. Le secteur logistique sera aussi l'objet d'un travail particulier des organisateurs, afin qu'il soit plus largement représenté et cela sous toutes ses facettes (systèmes, matériel, ingénierie, informatique et services). Mais l'orientation la plus significative prise par Solutrans réside dans la confirmation appuyée que le VUL doit faire partie intégrante de l'événement, ce dernier prenant ainsi une connotation "constructeurs" qui lui était naguère étrangère. "Le Salon reste le Salon des carrossiers", martèle avec une prudente anticipation Norbert Detoux, avant d'asséner : "Mais si nous voulons représenter toute la chaîne de valeur du monde du transport, les constructeurs y ont aussi naturellement leur place." Enfin, sous un angle moins structurel, les organisateurs du Salon souhaitent renforcer sa dimension internationale et consolider l'événement comme véritable lieu d'information. Séminaires et conférences seront ainsi plus nombreux, tandis que l'espace "formation", bien discret en 2003, sera mis en évidence. Au final, fort de cette nouvelle recherche de complétude, le Salon Solutrans 2005 se fixe des objectifs ambitieux. La surface des stands devrait passer de 36 000 à 38 000 m2 et le nombre d'exposants s'établir à 540, contre 495 en 2003, dont 48 % d'étrangers. Enfin, 35 000 visiteurs, avec une proportion internationale de l'ordre de 25 %, sont attendus, ce qui correspondrait à une hausse de 10,4 % par rapport la précédente édition.
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