Philippe Buros, directeur général délégué au commerce de la Diac

Journal de l'Automobile. Quel bilan faites-vous de votre exercice 2009 ?
PHILIPPE BUROS. Un bilan tout sauf catastrophique. En effet, si toutes les aides mises en place ont entraîné une baisse du découvert moyen de l'ordre de 1 000 euros, nous avons aussi enregistré une hausse de notre volume de production global. Il a progressé d'environ 3 % par rapport à 2008. Par ailleurs, nous avons réussi à contenir la hausse de notre coût du risque, ce coût n'ayant progressé que de 0,14 point à 0,66 %. Enfin, notre réseau n'a pas flanché et nous avons enregistré une croissance significative de notre production sur le seul segment entreprises. Ici, notre production a progressé de 2 % alors que le marché global a décroché de l'ordre de 20 %. Dans ce domaine, nous avons clairement bénéficié du retrait de très nombreux loueurs longue durée, ce qui s'est traduit à la fois dans notre production LLD et l'évolution du nombre de contrats labellisés "Overlease". Ces derniers sont passés de 23 700 à 26 000 de 2008 à 2009. Il convient, par ailleurs, de noter que si l'ancien système d'immatriculation avait été conservé, nous aurions affiché l'an dernier, à peu de choses près, le même taux de pénétration VN qu'en 2008. Nous avons donc finalement réalisé un exercice meilleur que prévu. En fait, nos seules déceptions sont venues de nos produits fidélisants. Nos productions en crédit-bail et Location avec Promesse de Vente ou LPV ont baissé de respectivement 30 % et 13 %.

JA. Etes-vous soulagé par votre production VO sur 2009 ?
PB. Nous revenons en tout cas de très loin. En mai dernier, nous comptabilisions encore un déficit de 7 000 dossiers par rapport à la même période de l'année précédente et finalement nous avons terminé l'exercice avec une croissance de 1 %. Mais nous nous en sommes donné les moyens. Nous avons révisé à la baisse tous nos taux et nous avons lancé des offres d'extension de garanties VO. Nous avons ainsi pu enregistrer 1 000 extensions de garanties VO en l'espace de 2 mois. Notre objectif est d'en totaliser plus ou moins 15 000 en 2010, un volume que nous ne devrions pas atteindre à court terme avec notre offre New Deal VO. Cette dernière reste encore assez élitiste, seulement une cinquantaine de dossiers ayant été enregistrés avec ce produit sur janvier 2010. Au cours des prochains mois, nous n'allons pas négliger pour autant le VO. Pour preuve : depuis un peu plus de deux mois, nous incitons le réseau à promouvoir nos extensions de garanties VO. Ces dernières sont accessibles avec ou sans financement.

JA. Quels objectifs vous êtes-vous fixés sur 2010 ?
PB. Nous aimerions pouvoir faire aussi bien que l'an dernier si le marché enregistre effectivement un retrait d'environ 8 %. Ceci étant dit, nous avons déjà pris quelques mesures destinées à soutenir notre activité. Début mars, nous avons, par exemple, baissé d'un point tous nos taux. Pour le financement d'un véhicule d'occasion en crédit classique sur quatre ou cinq ans, nous affichons ainsi un taux de 5,90 %. Nous comptons, par ailleurs, nous appuyer sur toutes les nouvelles prestations lancées récemment par le groupe ou ses différentes entités, à commencer par C.A.R. "Plus" de Diac Location. De grandes entreprises nous ont déjà fait savoir qu'elles s'intéressaient à cette prestation lancée début 2010. Nous n'en espérons pas moins une reprise globale des commandes, et nous avons constaté que le découvert moyen est reparti à la hausse depuis début janvier côté particuliers. Il a repris de l'ordre de 200 euros. Il n'avait pas baissé côté entreprises en 2009.