Philippe Buros, directeur général délégué au commerce à la Diac
Journal de l'Automobile. Estimez-vous avoir réalisé un bon ou un mauvais premier semestre ?
PHILIPPE BUROS. Il convient d'abord de signaler que le marché français souffre beaucoup moins qu'ailleurs. Ceci étant dit, nous pouvons considérer que nous avons effectué une première moitié d'exercice mi-figue mi-raisin. En effet, nous n'avons pas suffisamment accompagné les performances de la marque auprès des particuliers et nous nous en sommes beaucoup mieux sortis que d'autres auprès des entreprises. Côté particuliers, nous sommes déçus car nous avons enregistré une baisse significative du montant moyen financé, ce dernier ayant reculé d'environ 15 %. La baisse de production a été similaire sur le segment des entreprises, mais nous ne sommes pas mécontents. En effet, le marché des flottes a reculé de 30 %. Cela explique d'ailleurs que notre production au niveau du seul crédit-bail VN ait chuté de 40 à 45 %.
JA. Comment expliquez-vous la diminution non négligeable de votre production "New Deal" ?
PB. S'agissant d'une offre de financement accompagnée d'un engagement de reprise, il est probable qu'un certain nombre de nos partenaires distributeurs ait souhaité lever le pied pendant un moment. Tous les distributeurs sans exception ont eu à subir ces derniers temps une dégradation significative du marché VO. Nous considérons néanmoins que la baisse de production de cette offre est actuellement enrayée. Pour preuve : nous allons prochainement la relancer via des opérations promotionnelles et ce, sans prendre plus ou moins de risques que par le passé en termes de VR.
JA. Estimez-vous aussi avoir touché le fond au niveau VO ?
PB. Nous pouvons en tout cas l'espérer. Nous n'avons perdu "que" 5 000 dossiers sur la période alors que nous en étions encore à moins 7 000 à la fin mai. Nous pouvons donc estimer avoir touché le fond, cette remontée ayant sans doute été facilitée par une remise à plat de notre tarification décidée et entrée en vigueur courant juin. Nous avons notamment proposé des taux beaucoup plus intéressants.
JA. Quelle a été pour vous la plus belle surprise de la période ?
PB. Sans aucun doute le nombre de contrats labellisés "Overlease". Au cours du premier semestre, un peu moins d'un tiers des contrats Diac Location était labellisé "Overlease". Aussi, nous nous attendons à une croissance de 5 à 10 % sur l'ensemble de l'année 2009, cet exercice devant par ailleurs se conclure par le placement de quelque 70 000 Carte Bleue. D'ici là, nous allons bien sûr continuer à financer le réseau. Nous allons d'autant plus l'accompagner que du fait d'une action conjuguée avec le constructeur, notre encours réseau a baissé de 11 %.
JA. Malgré la conjoncture économique actuelle, quels principaux objectifs vous êtes-vous fixés sur 2009 ?
PB. Nous souhaitons surtout regagner des points de pénétration auprès des particuliers. Nous ne devons pas oublier que nous allons vers la fin progressive de la prime à la casse. Pour accroître notre production auprès des particuliers, nous avons notamment prévu de déployer un plan d'action offensif sur le dernier quadrimestre. Il devrait concerner le crédit classique et porter sur le segment I. Par ailleurs, nous comptons relancer nos productions "New Deal" et "LPV" (Ndlr : Location avec Promesse de Vente). Les nouveautés produits de la marque joueront à plein et devraient nous permettre d'enregistrer une hausse des montants moyens financés. Au final, nous aimerions que nos résultats du second semestre soient à peu de choses près identiques à ceux de la même période de l'année 2008.
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