"Notre activité financement de stocks a plus que doublé"
Journal de l’Automobile. Comment a évolué votre activité financement de stocks depuis début 2010 ?
JEAN-JACQUES WEITER. Nos financements stocks ont été multipliés par 2,2 en production, passant de 1 milliard d’euros à la fin 2009 à 2,2 milliards à la fin octobre 2010. Nous avons bien sûr bénéficié de l’accord de partenariat signé à la fin 2009 avec Volvo Automobiles France (N.D.L.R. : CGI a succédé à FCE Bank, la captive du constructeur Ford qui était alors en passe de céder le groupe Volvo au groupe chinois Geely). Nous assurons la gestion de son floor plan constructeur et nous accordons aux distributeurs de la marque qui le souhaitent des lignes d’encours tant VN que VO.
JA. La hausse de votre activité financement de stocks s’explique-t-elle surtout par l’accord avec Volvo Automobiles France ?
J-JW. Pas vraiment. Nous avons également été sollicités par de nombreux distributeurs qui cherchaient une alternative à leurs captives ou leurs partenaires bancaires traditionnels, jugeant certainement que nous sommes très bien positionnés aussi bien sur le plan des tarifs que sur celui des services. Résultat : notre hausse d’activité financement de stocks n’a reposé qu’à hauteur de 40 % sur le partenariat scellé avec Volvo Automobiles France. Il convient par ailleurs de noter que nos encours de floor plans VN et VO ont progressé de 20 % entre 2009 et 2010.
JA. CGI est-il en avance ou en retard en matière de financement de VE ?
J-JW. Ni l’un ni l’autre. Nous sommes simplement en cours de réflexion, la mise en place d’offres dédiées à ce type de véhicules nécessitant un minimum de préalables. Il faut notamment qu’ils soient commercialisés auprès du grand public en concessions et que tous les acteurs du financement puissent connaître leurs vraies VR. Or, la plupart d’entre eux sont aujourd’hui commercialisés auprès des seuls professionnels et collectivités locales. Pour lancer ce type de véhicules, il faut forcément mettre en place des subventions, des aides qui sont aujourd’hui forcément intégrées dans les VR.
JA. Quand ce ne sera plus ce cas, quels types d’offres comptez-vous surtout mettre en place ?
J-JW. Nous devrions chercher dans un premier à déployer des offres avec un engagement de reprise de la part des constructeurs, notre organisme pouvant très bien concevoir des offres portant sur les véhicules seuls ou les véhicules plus leurs batteries. Les ajustements se feront simplement au niveau des VR. Bref, autant dire que nous n’avons aucune réticence vis-à-vis des VE. Pour preuve : nous exploitons déjà deux Mitsubishi i-Miev. Nous nous voulons nous aussi éco-responsables.
-----------------
Eric Moulène, directeur marketing de CGI : "Nous allons doubler notre budget formation"
“La première étape de la réforme du crédit à la consommation a été franchie sans problème par le CGI. Nous anciens supports de communication ont été enlevés en temps et en heures de toutes les concessions avec lesquelles nous travaillons. Nous attendons désormais les prochains décrets d’application pour adapter nos offres, ces décrets devant notamment instituer les fichiers de solvabilité et les fiches d’information pré-précontractuelles. Mais là aussi, nous devrions nous adapter sans trop de problèmes. Nous n’avons en outre plus à faire nos preuves en matière de formation. Nous formons des collaborateurs de concessions depuis plusieurs années et nous avons une école de formation qui prépare entre autres au métier de Finance Manager. Et nous ne comptons pas vraiment nous arrêter là. Pour preuve : nous doublerons notre budget formation en 2011 et nous venons tout juste de créer la société CGI Conseils, une entité habilité à former des collaborateurs de concessions même si ces dernières ne sont pas partenaires du CGI. Nous misons donc beaucoup sur la formation, nos apporteurs d’affaires étant appelés à suivre nos formations dans le cadre de la réforme du crédit à la consommation aussi bien en e-learning que de visu. Il convient enfin de rappeler que nos propres collaborateurs ont accès à un programme de formation très poussé baptisé Elite +”.
----------------
ZOOM - La production s’essouffle… sur un mois
Les financements progressent rarement sans hausse des immatriculations. Aussi, avec des immatriculations en baisse de près de 19 % en octobre, rien d’étonnant si les financements de véhicules neufs ont décroché sur la même période de 2,2 % d’après l’ASF. Ils ont affiché une production de 529 millions d’euros, un montant provenant du crédit classique à hauteur de 337 millions d’euros (- 5,7 %) et de la LOA à hauteur de 192 millions (+ 4,7 %). Les financements affectés de véhicules d’occasion ? Ils ont décroché de 9,8 % avec une production de 236 millions d’euros, les établissements de crédit spécialisés enregistrant en cumul sur dix mois un recul de 6,7 % (2,3 milliards d’euros de production). En cumul sur dix mois, les financements de véhicules neufs ont en revanche progressé de 7,7 % à 4,9 milliards d’euros, avec 3,2 milliards en crédit classique et 1,7 milliard en LOA (ces deux techniques de financement ont enregistré des hausses respectives de 8,2 % et 6,7 %). Ils avaient progressé de 9,4 % pour les neuf premiers mois de 2010.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.