Lubrifiants 2020 vient de paraître
Publication du Centre Professionnel des Lubrifiants (CPL), "Lubrifiant 2020" vient de paraître. Sortie avec un peu de retard, la situation liée à la Covid-19 ayant impacté la remontée des statistiques (et ce sera encore le cas pour l’édition 2021), cette 66e édition n’en demeure pas moins des plus intéressante pour la profession. D’abord, au niveau du CPL, l’année 2020 aura été marquée par le départ de son président Serge Cavillier (rappelé par sa société d’appartenance), remplacé depuis par Olivier Soudant.
Focus sur les chiffres. En raison de la crise sanitaire et des périodes de confinement, l’année 2020 a été une année très atypique durant laquelle les chiffres du marché intérieur ont très fortement fluctué d’un mois à l’autre. Au final, les ventes de lubrifiants sur le marché intérieur se sont établies à 52 kt, soit une baisse de 5,5 % par rapport à 2019. Les deux grands marchés, à savoir le secteur automobile et le secteur industrie, ont tous deux baissé sensiblement par rapport à 2019 avec respectivement -7,5 % et -8%, seule l’activité des huiles de procédé étant en forte progression (+15,4 %). Les exportations ont diminué de manière significative de 9,3 %, soit un tonnage de 782 kt.
Les Pays-Bas, premier fournisseur d’huiles de base pour la France
Côté ressources, et ceci selon les estimations du CPL, les huiles de base ont représenté en 2020 un volume de 975 815 tonnes, dont 491 442 tonnes (-11,5 % par rapport à 2019) pour ce qui concerne la production nationale issue du raffinage, 82 722 tonnes issues de la régénération (-20 %) et 401 651 tonnes issues des importations. Concernant ces dernières, il faut retenir que les Pays-Bas sont devenus le premier pays fournisseur d’huiles de base pour la France avec un poids de 34 %, devant la Belgique (20 %) les USA (12 %) et l’Italie (12 % également).
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Quant aux additifs de lubrification (détergents, améliorants d’indice de viscosité, etc.), la production française a atteint le cap des 368 474 tonnes en 2020, en baisse marquée de 26,8 % par rapport à 2019, année qui avait déjà connu une forte baisse (-11,8 %) par rapport à 2018. Outre la crise sanitaire, l’année 2020 dans son ensemble a été impactée par l’incendie du site de production Lubrizol, survenu en septembre 2019. Lequel événement industriel a impacté d’autres flux relatifs aux additifs, notamment les exportations (-19,7 %). Quant aux importations (138 779 tonnes), elles dénotent une croissance modérée de + 1,3 %. Les principales ont été les packages pour huiles moteurs (51 116 t, soit + 4,7 %) reçus à plus de 80 % d’Italie, et les améliorants d’indice de viscosité (20 555 t, soit + 48,3 %), reçus à plus de 60 % de Belgique.
Maintenant, pour ce qui concerne plus particulièrement le segment des huiles moteurs pour voitures particulières (151 158 tonnes), l’évolution par grade SAE sur le marché intérieur montre une fois de plus, et ceci sans surprise, la montée en puissance des grades plus fluides intimement liés aux économies d’énergie. En effet, figure sur la plus haute marche du podium le grade 5W30 avec 38,6 % des parts, suivi par le grade 0W (17,8 % des parts) et le grade 5W40 (17,4 % des parts). Dans ce registre, le grade 10W a perdu un peu plus d’un point (15 % des parts en 2020, contre 16,2 % des parts en 2019). Une érosion qui logiquement va se poursuivre.
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