L'offre européenne de voitures d'occasion se tarit

Dans la chaleur de l'été 2024, le volume d'annonces de véhicules d'occasion a tendance à diminuer. Selon les données éditées par Le Parking dans son étude mensuelle pour Le Journal de l'Automobile, les plateformes françaises, allemandes, italiennes, espagnoles et belges cumulent un peu plus de 3,94 millions d'offres. En comparaison au mois précédent, il y a donc 0,7 % de véhicules en moins.

Un phénomène que l'on doit notamment à la France et à l'Allemagne. Dans l'Hexagone, les particuliers et les professionnels totalisent 0,4 % d'annonces en moins (1,08 million d'offres). De l'autre côté du Rhin, les infomédiaires cumulent 1,49 million d'annonces, soit -2,3 %.

Toujours est-il qu'en comparaison à juillet 2023, Le Parking recense 7,1 % d'offres de véhicules d'occasion en plus en Europe. Et depuis le début de l'année en cours, il apparaît que le nombre moyen d'annonces, calculé sur la base des baromètres mensuels, s'établit à 3,798 millions d'unités.

La France influence la courbe des prix

Le niveau reste donc relativement haut en ce mois de juillet, les prix continuent de s'ajuster tranquillement à la baisse. En moyenne des cinq pays et des deux types de revendeurs, il faut compter 21 222 euros pour un véhicule d'occasion. Un montant 1,1 % inférieur à celui constaté en juin.

Les professionnels des cinq pays affichent un prix moyen de 27 880 euros. Ils suivent la dynamique globale du marché (-1,1 %). Les particuliers ont, quant à eux, abaissé les prix de 1,2 %, à 14 563 euros de moyenne.

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Si la Belgique a eu de l'influence avec des prix moyens en recul de 1,7 % en BtoC (29 353 euros) et de 2,2 % en CtoC (17 467 euros), la France a pesé plus lourd encore. D'après Le Parking, les professionnels ont révisé de 4,8 % à la baisse les prix affichés (26 146 euros), quand les particuliers ont appliqué une déflation de 5,2 %, à 13 076 euros.

La Belgique raccourcit la durée de vie des annonces

La rotation ne bouge pas d'un iota, à l'échelle du périmètre total étudié. Elle reste à 47 jours. Un rythme qui semble désormais être celui des annonces depuis le début de l'année. Exception faite des mois de février (54 jours) et d'avril (44 jours).

Pourtant, en Espagne la durée de vie des offres est passée de 53 à 57 jours en juin et juillet 2024. En Italie, elle a augmenté de trois jours, à 55 jours. En France, le ralentissement a amené la moyenne à 42 jours, car les pros prennent plus de temps pour revendre leurs véhicules d'occasion.

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Le maintien de la moyenne est à mettre au crédit de la Belgique. D'un mois sur l'autre, la rotation a gagné neuf jours pour être ramenée à 40 jours. Et cela est dû au fait que la durée de vie des annonces de professionnels s'est raccourcie pour passer de 61 à 45 jours. Il y a des chances que les stratégies de repositionnement tarifaire constant aient eu un impact sur les statistiques.

L'esssence garde la tête

En nombre d'annonces, les voitures essence dominent chez les infomédiaires. Il y avait près de 1,68 million de véhicules d'occasion en vente (+0,1 %) contre 1,57 million d'exemplaires fonctionnant au diesel (-1,6 %).

Comme les trois principaux marchés européens, dont la France (-1,7 %, à 47 600 annonces), l'Allemagne (-1,1 %, à 65 600 annonces) et l'Italie (-2,1 %, à 17 700 annonces) remettent moins de voitures électriques d'occasion à la vente, le segment a perdu 1 % d'offres à 152 000 unités. À l'inverse, les modèles hybrides percent toujours autant, en croissance de 2,6 %, à 272 000 annonces environ.

À noter qu'en France, toutes les énergies font l'objet d'une déflation des prix sur le marché des voitures d'occasion. Ce qui est particulièrement vrai pour les motorisations essence, dont les prix moyens s'élèvent à 16 656 euros.